Cher(e) ami(e) de la santé,
Le matin du 18 juin 1815, Napoléon n’est pas dans son assiette.
Il a très peu dormi cette nuit.
Surtout, impossible pour lui de monter à cheval.
Il doit même marcher en « écartant les jambes ».
« Gêné dans ses mouvements » et « embarrassé dans sa démarche »[1], il fait peine à voir.
Quel mal a bien pu s’abattre sur ce général infatigable ?
Cela ne lui ressemble pas.
Il est incapable de diriger ses troupes comme il se doit : Waterloo est une défaite cuisante.
Il nourrira d’âpres regrets, et aurait même écrit à Sainte-Hélène :
« Ah, si j’avais eu une meilleure pommade[2]… »
Imaginez !
Le sort de la France s’est peut-être joué à cause… d’une terrible crise d’hémorroïdes !
Au pire moment, ces gênantes varices ont clairement diminué sa qualité de vie et sa lucidité.
Bien sûr, vous ne montez certainement pas 18h par jour à cheval, mais il n’empêche !
Si vous avez des hémorroïdes, vous savez combien c’est douloureux et handicapant, et surtout les répercussions négatives qu’elles ont sur votre vie quotidienne.
Vous devez élaborer des stratégies pour camoufler ce mal qui vous assaille à longueur de journée.
Pire, vous redoutez l’épreuve des toilettes… que cette “petite boule” pique, lance, gratte voire saigne.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul !
Je vous ai parlé de Napoléon, mais en réalité, 1 Français sur 3 en souffrirait !
Amis, voisins, collègues, tout le monde est concerné… mais personne ne vous en parlera ouvertement à la machine à café !
Et c’est bien dommage car les solutions naturelles et efficaces ne manquent pas…
C’est pourquoi je révèle aujourd’hui mon puissant plan de bataille anti-hémorroïdes !
Axe 1 : Répondez à ces 8 questions anti-récidive
Les hémorroïdes résultent d’une mauvaise circulation sanguine au niveau de la zone ano-rectale.
Les veines se dilatent pouvant aller jusqu’à la thrombose (grosseur).
Contrairement à une phlébite, aucun caillot ne peut migrer fort heureusement.
On ne peut donc pas mourir d’une crise hémorroïdaire mais on a le temps d’avoir très mal !
Problème : quand on en a eu une fois, la récidive est très élevée.
Essayez de vous souvenir dans quel contexte votre dernière crise est survenue :
- étiez-vous constipé ?
- aviez-vous assez bu les jours précédents ?
- avez-vous abusé du café ou bu un peu trop d’alcool ?
- avez-vous mangé épicé (poivre, piment, curry), ou tout simplement pas assez de fibres ?
- avez-vous passé beaucoup de temps assis ou debout ?
- fait-il chaud ou votre chauffage est-il par le sol ?
- avez-vous une paresse hépatobiliaire ?
- savez-vous bien respirer ? (un blocage du diaphragme peut favoriser une stagnation du sang qui entraîne une mauvaise circulation)
Il faudra donc en premier lieu corriger ces erreurs d’hygiène de vie.
Axe 2 : Pulvérisez votre pire ennemi, la constipation
La constipation est le facteur n°1 des hémorroïdes.
Et c’est vrai même pour le premier Empereur des Français :
« La constipation m’est habituelle, c’est une incommodité de l’enfance,
elle ne m’a jamais quitté[3]. »
Je ne vais pas vous l’apprendre, l’une des clés pour en venir à bout, tient en 5 lettres : des FIBRES.
Son de blé, pain complet, tous les végétaux (notamment les épinards et les kiwis), les fruits secs et séchés (surtout pruneaux et abricots), les légumineuses si vous les tolérez, les céréales complètes…
Sachez que les aliments riches en vitamine C soutiennent le terrain veineux, comme le brocoli, le persil, le citron, les agrumes, le cassis…
Surtout buvez beaucoup d’eau, en dehors des repas.
Ajoutez aussi 1 à 2 cuillères à café de graines de psyllium blond dans un verre d’eau, 2 fois par jour. Riches en mucilages, elles augmentent le volume des selles et stimulent le péristaltisme intestinal.
Si votre constipation est chronique, c’est sûrement que votre foie est fatigué : faites une cure de jouvence à base de chardon-Marie et de desmodium. 600 mg de chaque, répartis en 3 prises, pendant 21 jours. (Déconseillé en cas de pathologies biliaires)
Botte secrète 1 : avalez 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, mélangée à un filet de jus de citron. A renouveler pendant quelques semaines (mais pas au long cours).
Botte secrète 2 : prenez tous les matins 1 à 2 cuillères à soupe de graines de lin brunes, soit après les avoir fait tremper toute la nuit dans un verre d’eau, soit après les avoir mixées comme pour une crème Budwig. Efficacité redoutable !
Dernier conseil « technique », surélevez vos pieds avec un petit tabouret aux toilettes, cela facilitera le passage !
Axe 3 : Soulagez votre crise au naturel… (remèdes internes)
Certains décrivent les crises comme “des pelotes d’épingles” ou “des balles de tennis”.
Comme par analogie, le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) est l’une des meilleures plantes contre les hémorroïdes.
Puissant anti-inflammatoire, c’est aussi un excellent fluidifiant sanguin. En prime, il soulage aussi la gêne.
En teinture-mère, à raison de 30 gouttes par jour, 3 fois par jour si crise.
Si vous préférez les gélules, prenez toujours un extrait sec titré à 10 %, soit 80 à 150 mg d’aescine par jour. Évitez la tisane (son goût est très amer).
Complétez avec le mélilot qui est un formidable veinotonique et anti-oedémateux : il vient augmenter le débit veino-lymphatique tout en diminuant la perméabilité vasculaire. Résultat : ça dégonfle !
En tisane, comptez 1 à 2 g de fleurs de mélilot, soit 250 à 500 mg d’extrait secs 2 à 3 fois par jour.
Attention si vous êtes sous traitement anticoagulant, car ces plantes sont veinotoniques. Evitez-les !
Pensez également aux bourgeons de châtaignier et de sorbier, deux excellents pro-circulatoires, à raison de 20 à 30 gouttes par jour quand ça fait mal.
Enfin, dernier conseil, mangez des galettes de sarrasin ! En effet, cette céréale contient de la rutine, un bioflavonoïde à action circulatoire. Autre option : 3 à 4 comprimés de 200 mg par jour si crise.
Côté homéopathie enfin, voici 2 remèdes de crise aiguë :
- Aesculus hippocastanum : grand remède en 3X ou en 6X à raison de 20 gouttes 2 ou 3 fois par jour.
- Arnica 5CH : il doit être utilisé dans toutes les crises hémorroïdaires. Le patient a une sensation de contusion aggravée par le plus léger attouchement.
Et 3 en fonction de votre tableau :
- Muriaticum acidum 5CH : hémorroïde gonflée, bleu foncé, saillante à l’extérieur de l’anus. Elle est tellement hypersensible que le malade ne peut supporter aucun contact. 3 granules toutes les 2h
- Lachesis 5CH : hémorroïde saillante à l’extérieur de l’anus, violacée et très sensible au toucher. Le malade ressent des battements ; son état est aggravé par la chaleur. 3 granules toutes les 2h
- Aloe socotrina 5 ou 7CH : remède de l’insécurité sphinctérienne. Hémorroïde brûlante et saillante comme une grappe de raisin de couleur bleutée laissant échapper involontairement des matières ou du mucus épais comme de la gelée. 5 granules 2 fois par jour.
Axe 4 : Calmez le feu externe
L’avantage des pommades à base de corticoïdes, c’est leur effet immédiat et le fait qu’elles soient en vente libre mais… elles fragilisent durablement la zone. Je vous conseille donc de ne pas en abuser.
Préférez le gel Hémosil, à base de silicium organique qui est très réparateur et cicatrisant. A utiliser à volonté toute la journée (1 petit pois suffit).
En cas de saignements, ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de ciste ladanifère qui est hémostatique (elle arrête les saignements). Aucun danger pour les muqueuses.
Si vous sentez que votre hémorroïde sort, il faudra consulter pour que le médecin la remette en place. Le risque principal est qu’elle s’ulcère et saigne beaucoup (surtout en cas de fissure associée).
Botte secrète en cas de crise : préparez des compresses imbibées d’une décoction froide d’hamamélis (30 g de feuilles séchées pour 1 l d’eau froide). Placez sur la zone quelques minutes, plusieurs fois par jour. Sinon, utilisez de l’hydrolat d’hamamélis.
Vous pouvez également pratiquer le bain dérivatif, en utilisant des poches de gel placées au congélateur. Le froid est vasoconstricteur et soulage fortement la dilatation.
Axe 5 : Lâchez-prise (votre bouée de sauvetage)
Dernier conseil : détendez-vous !
Les personnes sujettes à hémorroïdes (et à la constipation) sont souvent crispées, anxieuses, qui « retiennent » tout par souci de contrôle.
Elles se mettent la pression, et se forcent à faire des choses qui ne leur conviennent pas[4], parfois par peur matérielle de manquer ou un problème de territoire (comme Waterloo ?)…
Et devinez quoi ?
« La constitution de l’Empereur était éminemment nerveuse.
Il était soumis aux influences morales et le spasme se partageait ordinairement entre l’estomac et la vessie[5]. »
Méditation, sophrologie, hypnose, réflexologie plantaire ou encore massages sont de formidables outils pour retrouver un peu de souplesse psychologique.
Alors, n’attendez pas la prochaine crise pour agir !
Si Napoléon avait lu cette lettre, peut-être que le cours de l’Histoire aurait été radicalement changé[6] !
Partagez-la allègrement autour de vous…
Vous contribuerez peut-être à libérer quelqu’un d’une pathologie taboue qui lui gâche la vie… et ça, ça n’a pas de prix !
Prenez soin de vous.