Caroline Receveur vient d’écrire ceci à ses 3 millions de « fans » :
« Parce que nous les femmes sommes touchées de plus en plus jeunes par le cancer du sein, il est recommandé de pratiquer une mammographie dès l’âge de 30 ans ».
Si vous ne savez pas qui est Caroline Receveur, sachez que ses « exploits » se résument essentiellement à des émissions de télé-réalité.
Mais cela ne l’a pas empêché de devenir une grande « influenceuse ». Sur le réseau social Instagram, plus de 3,4 millions de personnes la suivent.
Ce sont essentiellement des femmes jeunes, directement concernées par son message sur la mammographie.
Problème : ce message est désastreux.
Comme le dit très bien le Dr Michal-Teitelbaum :
« Il est rare que l’ensemble des acteurs de la santé soient d’accord sur quelque chose mais là, tout le monde est d’accord : faire une mammographie chez une femme de 30 ans sans risque particulier est inutile et dangereux ».
De fait, les autorités de santé ne recommandent le dépistage tous les 2 ans qu’aux femmes âgées de 50 à 75 ans.
Pas avant, pas après !
Mais attention : même entre 50 et 75 ans, la mammographie « automatique » est très contestable.
Voici pourquoi :
La mammographie sauve-t-elle vraiment des vies ?
Quand on regarde la totalité des études scientifiques, on découvre que le dépistage systématique ne sauve pas de vie.
Pas une seule.
D’après les chiffres les plus optimistes, il faudrait dépister 1 000 femmes de plus de 50 ans tous les ans, pour éviter un seul décès par cancer du sein[1][2].
Vous me direz qu’une mort de cancer évitée, c’est déjà très bien !
Mais attention : ce n’est pas une vie sauvée.
Car on trouve au total autant de morts chez les femmes dépistées que chez les femmes non dépistées[3].
Pourquoi ? La réponse est donnée par le Pr Peter C. Gøtzsche, issu de la Fondation Cochrane :
« Le dépistage produit beaucoup de diagnostics de cancer du sein chez des femmes en bonne santé, qui n’auraient jamais développé de symptôme de cancer du sein pendant toute leur vie. Lorsque vous traitez ces femmes, par exemple par radiothérapie ou par chimiothérapie, vous augmentez le risque de décéder d’une affection cardiaque ou d’un cancer d’une autre localisation. »[4]
Voilà pourquoi le dépistage ne sauve probablement pas de vie humaine, au total.
Pire : il est possible que le dépistage ne parvienne même pas à éviter le moindre décès de cancer du sein !
Voyez plutôt l’étude « Miller », publiée dans le British Medical Journal, qui a défrayé la chronique en 2014[5].
Cette étude a suivi près de 90 00 femmes âgées entre 40 et 59 ans. Ces femmes avaient été séparées en deux groupes, par tirage au sort :
- Le premier groupe a bénéficié d’une mammographie tous les ans ;
- Le second groupe a seulement reçu un examen physique de base.
Eh bien au bout de 25 ans, autant de femmes sont mortes du cancer du sein dans les deux groupes !
Après cette étude choc, les autorités médicales suisses ont logiquement recommandé de « renoncer au dépistage systématique »[6].
Car le bilan « coût-avantage » est très défavorable au dépistage !
Au total, sur 1 000 femmes qui subissent le dépistage, vous obtenez, en moyenne :
- 0 vie sauvée ;
- 10 femmes traitées par des méthodes lourdes, y compris chimiothérapie et ablation du sein pour certaines[7] !
- 100 femmes qui devront subir une biopsie (pour en avoir déjà subi une dans ma vie, je peux vous dire que ce n’est pas une partie de plaisir) ;
- Et 200 femmes au total qui auront le stress d’une « fausse alerte » sur leur risque de cancer.
Je sais que cela paraît difficile à croire.
Intuitivement, il paraît évident que le dépistage devrait permettre de détecter des cancers « plus tôt » et donc de mieux les soigner.
Mais non. Tout cela repose sur une énorme erreur :
On s’est LOURDEMENT trompé sur le cancer du sein
Pendant des années, les médecins ont cru que le scénario du cancer du sein était toujours le même :
- Une fois qu’une lésion cancéreuse apparaît, même minuscule, elle grandit inévitablement, jusqu’à faire un vrai cancer qui envahit tout ;
- Et il faudrait donc repérer le cancer le plus tôt possible, pour le détruire d’un coup de bistouri ou avec quelques séances de rayons.
C’est ce que permet la mammographie : elle repère une tumeur 1 à 3 ans avant qu’elle ne soit palpable à main nue.
C’est un avantage indéniable… et il serait parfaitement justifié de faire des mammographies fréquentes si une petite tumeur dégénérait toujours en grave cancer.
Mais ce n’est pas le cas du tout.
C’est le Dr Cécile Bour, médecin radiologiste, qui l’explique le mieux :
« Si tous les petits cancers étaient destinés à devenir gros et mortels, un dépistage précoce aurait un intérêt.
Mais il y a différents cas de figure : il y a les petits cancers qui resteront toujours petits et n’évolueront pas, ceux qui vont régresser spontanément, ceux qui vont progresser lentement et pour lesquels un traitement est nécessaire et enfin ceux qui connaissent une évolution fulgurante entre deux mammographies et sont fatals quoi qu’on fasse »[8].
Tous ces cas sont très importants à comprendre. Reprenons-les, un à un :
Cas numéro 1 : des « petits cancers » régressent spontanément
Vous devez savoir que vous fabriquerez forcément un « mini-cancer » à un moment ou à un autre… et même plusieurs fois dans votre vie !
Vous ne vous en rendez pas compte, car votre système immunitaire veille au grain : il détruit vos cellules cancéreuses avant qu’elles ne s’amassent en « vrai cancer ».
Mais à chaque instant, vous avez en vous quelques cellules cancéreuses ou pré-cancéreuses, sans que vous soyez en danger pour autant !
Et je ne parle pas que des petites cellules cancéreuses isolées.
Même des « vrais cancers » peuvent disparaître spontanément !
Cela paraît incroyable, mais beaucoup de cas de rémissions spontanées de cancer du sein ont été décrit dans des articles scientifiques[9].
Dans un hôpital japonais, un chirurgien a examiné 308 patientes diagnostiquées avec un cancer du sein[10].
Sur la table d’opération, il a découvert que 21 d’entre elles (7 %) n’avaient plus de cancer… alors qu’elles étaient arrivées avec une tumeur de 2,8 centimètres en moyenne !
Leurs cellules cancéreuses malignes avaient été remplacées par du tissu fibreux sans danger.
Ce chiffre de 7 % de rémissions spontanées est impressionnant.
Et ce phénomène a été confirmé par une étude célèbre, publiée dans le JAMA[11], qui a suivi deux groupes de plus de 100 000 femmes norvégiennes pendant 6 ans :
- Le premier groupe a été dépisté par mammographie tous les deux ans ;
- Le deuxième groupe n’a reçu une mammographie qu’à la fin de la période de 6 ans.
Les chercheurs s’attendaient à trouver autant de cancers dans les deux groupes au bout de 6 ans.
En fait, parmi les femmes dépistées tous les 2 ans, il y a eu 22 % de diagnostics de cancer en plus.
Pourquoi ? Parce que le dépistage automatique détecte des cancers qui disparaissent spontanément !
Cela veut dire que certaines femmes ont subi le terrible stress du diagnostic (« vous avez le cancer ») ET les éventuels ravages des traitements… alors que c’était inutile !
Cas numéro 2 : des « petits cancers » ne grossissent pas ou peu
Pour la plupart des médecins, les régressions spontanées restent un phénomène étrange.
Ce qui est beaucoup moins mystérieux, en revanche, ce sont les cancers qui ne grossissent pas – ou qui grossissent très lentement.
On le sait depuis longtemps pour le cancer de la prostate[12].
Quand on fait une autopsie des hommes de plus de 80 ans, on trouve un cancer de la prostate dans 60 % des cas !
Et pourtant, dans l’étude, aucun de ces hommes autopsiés n’est mort du cancer de la prostate… ce qui veut dire qu’on les aurait traités inutilement si on avait dépisté ce cancer !
Eh bien pour le cancer du sein, c’est le même phénomène[13].
Après une autopsie de centaines de femmes qui ne sont pas mortes d’un cancer du sein, on a découvert :
- Un peu moins de 1 % de cancer du sein « invasif » ;
- 10 % de cancer du sein « in situ », donc non invasif ;
- et 10 % de cas « d’hyperplasie atypique » – des lésions non cancéreuses mais considérées comme à haut risque de provoquer un cancer du sein.
Ce sont des chiffres absolument énormes !
Les chercheurs en concluent que la mammographie systématique entre 50 et 60 ans conduit à « surdiagnostiquer » 20 % des cancers invasifs (30 % si l’on inclut les cancers in situ).
Cela veut dire que dans un cas sur cinq, le terrible diagnostic du « cancer du sein invasif » ne sert à rien (à part vous inquiéter)… parce que vous ne seriez jamais morte de cette maladie !
N’oubliez pas que le cancer du sein n’est pas la principale cause de mortalité des femmes.
En 2010, sur 100 femmes décédées[14] :
- 5 ont été victimes d’un cancer du sein ;
- 20 d’un autre cancer ;
- Et 30 d’une maladie cardio-vasculaire.
Les femmes ont donc 10 fois plus de risques de mourir d’un autre cancer ou d’une maladie cardio-vasculaire plutôt que d’un cancer du sein.
C’est bien la preuve qu’il faut veiller en priorité à son hygiène de vie, plutôt que de tout miser sur le dépistage du cancer du sein !
Cas numéro 3 : les cancers « de l’intervalle »
Il y a le cas des tumeurs qui ne grossissent jamais… mais il y a aussi celles qui grossissent très rapidement.
Ce sont les « cancers de l’intervalle », ceux qui sont détectés entre deux mammographies[15] – et ils représentent plus de 20 % des cancers du sein !
Ce sont les cancers les plus dangereux[16]… et ce sont ceux pour lesquels le dépistage systématique n’aura servi à rien.
Pire : il est même possible que la mammographie retarde le diagnostic.
Imaginez une femme qui sort de chez le radiologue avec une « mammographie impeccable »… ne pensez-vous pas qu’elle aura plus de réticences à consulter un médecin dans les mois qui suivent, si elle croit sentir une « petite boule » dans le sein ?
Le dépistage systématique peut aussi induire un sentiment de « fausse sécurité »… avec le risque de détecter trop tard les cancers qui progressent le plus vite.
Alors, mammographie ou pas mammographie ?
Au total, il est clair que vous ne devez pas faire de dépistage « automatique » avant 50 ans ou après 75 ans.
Même entre 50 et 75 ans, vous ne devez ressentir aucune culpabilité si vous refusez la mammographie automatique tous les deux ans.
C’est votre vie, c’est votre choix.
Le « bénéfice » n’est pas certain… alors que les inconvénients sont clairs :
- Sur–diagnostic : des « fausses alertes » douloureuses psychologiquement ;
- Sur-traitement : ablations du sein inutiles, voire chimiothérapies qui peuvent augmenter le risque de subir un cancer et celui de mourir d’une crise cardiaque ;
- Sans oublier le caractère potentiellement cancérigène des mammographies (1 à 20 cas de cancer causé sur 100 000 femmes dépistées, selon les chiffres officiels).
Le choix vous appartient, en conscience.
Si vous êtes très angoissée et que cela vous rassure de faire une mammographie, faites-là !
Mais si vous êtes réticente, ne vous laissez pas impressionner par les campagnes « d’octobre rose ».
N’oubliez jamais ceci : personne n’a intérêt à vous dire que le dépistage ne sert à rien :
- Nos autorités et gouvernements ont déjà dépensé des milliards d’euros dans ces campagnes de dépistage : de quoi auraient-ils l’air s’ils décidaient maintenant de les arrêter ?
- Les radiologues sont fiers de s’imaginer « sauver des vies » et profitent à fond de la manne financière de ces mammographies systématiques, remboursées à 100 % ;
- Quant aux oncologues et aux chirurgiens, ils sont heureux car ils ont l’impression de « guérir » beaucoup plus de cancers qu’avant – alors qu’ils soignent beaucoup de cancers qui n’auraient jamais été dangereux !
Ne vous laissez donc pas intoxiquer par la propagande médiatique sur la mammographie.
Le plus important pour vous, c’est d’être bien suivie, régulièrement, par un médecin généraliste ou un gynécologue compétent, qui fera les palpations nécessaires.
C’est votre médecin qui vous dira si vous avez, oui ou non, besoin d’une mammographie, après une consultation personnalisée et en fonction de vos risques à vous.
Et puis n’oubliez pas qu’il est inutile d’être obsédé par le cancer si vous faites tout ce qu’il faut pour l’éviter (voir par exemple ma lettre sur les aliments anti-cancer).
Votre mode de vie est bien plus important que n’importe quelle intervention médicale !
Du grand n’importe quoi…????
A vous lire, on a le sentiment que tout n’est que foutaise, que l’on a affaire qu’à des personnes mal intentionnées y compris au sein du monde médical !!!
Or quand on prend le temps de décortiquer votre article, voici ce que l’on en retire :
– Vous exposez des statistiques que vous commentez sans aucune preuve factuelle. C’est de la pure spéculation sans aucun moyen de vérifier ce que vous statuez !
– Pour vous, dépister ne permet pas de diagnostiquer correctement un cancer. OK très bien alors qu’est ce qui permet de le faire correctement ? Aucune réponse de votre part !
– Vous concluez en préconisant un suivi par un gynécologue ou un médecin généraliste qui fera les palpations nécessaires. Sur quels critères sont ils en mesure d’identifier un cancer nécessitant un traitement ? A partir de quoi, peuvent ils classer les cancers en termes de risque ? Aucun élément concret !
– Pourquoi ferait on plus confiance à ces médecins là qu’à d’autres que vous jugez peu scrupuleux dans leur appréhension de la médecine ? Qui sont les méchants, qui sont les gentils ? Aucune réponse !
– Quelle valeur peuvent bien avoir tous les outils dont on dispose aujourd’hui : échographie, biopsie, scanner, IRM, TEP SCAN ? Pour vous tout cela ne semble servir à rien, que ce n’est que du business … en tout cas aucun élément là encore sur ces moyens de soigner !
– Au final, vous dénoncez le dépistage sans apporter d’alternative crédible en contrepartie ! Vous adoptez une simple position de principe argumentée sur des statistiques. Mais la médecine c’est bien plus que des statistiques, c’est avant tout apporter des réponses concrètes, pertinentes, argumentées dont l’efficacité a été vérifiée et dans l’idéal appropriées à chaque cas.
Vous êtes très loin de cet objectif, en ce sens votre article est totalement déplacé et présente peu d’intérêt !
Quand vous êtes confrontez à ce type de maladie vous avez des attentes très importantes. Quel manque de respect vis à vis de toutes ces personnes !
Ce n’est pas en préconisant de ne rien faire et d’aller de temps à temps consulter son médecin que nous pouvons être rassurés par vos propos.
Je vous encourage à prendre un peu de recul avant de publier de tel article … à bon entendeur, salut.
Bien cordialement
je ne prend pas de mammographies etc ou scans depuis plus de 30 ans mais la probleme – il y a regles si on veut voyager or habite – it faut avoir scans & mammographies pour visas etc c’est la probleme. & je ne visit les medecins mais pour visas & voyager it faut avoit certificats & un risque si je vais – risque d’etre manipuler avec un ailment ils sont pas honnetes . il faut chnger les regles pour accepter de refuser tous mammographies & autres scans & medicines malgre naturopaths homeopaths ….
Merci pour cette nouvelle mise au point qui me conforte dans l’approche que j’ai du business des mammographies. J’ai 68 ans et j’en ai eu 3: à 50 , 60, et 67, l’année dernière et j’ai décidé que c’était la dernière.
J’ai tellement détesté la première que je m’étais dit que si je développé un cancer ce serait “à cause” de la mammographie. Et je suis tombé à l’époque sur des articles qui disaient déjà la même chose que vous. Et tout cela me semble extrêmement cohérent. Merci pour les références d’études que vous citez, cela rassure, bien que je ne soit pas très inquiète.
Cordialement
c’est très bien votre article , mais encore une fois trop catégorique . Ma mère a eu un cancer à près de 80 ns (elle a vécu jusqu’à 92 ANS !) on l’en a sortie de justesse à l’époque . Alors ne dites pas qu’après 75 ans on n’a plus besoin de mammo ….
mais après 75 ans, n’a t-on pas besoin, comme avant de palpations qui décèlerons toute formation d’éventuels nodules et à ce moment là la prescription d’une mammographie?
Excellente lettre, qui traduit exactement mon point de vue. Je mets en cause aussi l’usage généralisé des soutiens-gorges, qui enferment les tissus mammaires et les empêchent de bouger. Pour celles qui le peuvent, essayez de courir sans le matin: en plus de permettre aux tissus de respirer et de bouger, cette pratique a l’avantage de raffermir les tissus et donc de ralentir l’inévitable affaissement lié à l’âge. Et qui sait combien de microcancers pourraient être déjoués avec cette pratique?
C’est vraiment n’importe quoi…?
JE VOUS REMERCIE TOUJOURS VOS MAGNIFIQUES CONSEILLES AU NOM DE MES PATIENTS! J’ai eut des cas cliniques semblables…
Je suis assez d’accord avec votre article.
Je fais des mammographies et échographies depuis l’âge de 42 ans. Dans ma famille, aucune femme n’a eu de cancer du sein. Un jour à 44 ans, je fais une mammographie et lors de l’examen, la radiologue m’alerte de quelque chose qu’elle voit sur l’image puis me demande de revenir faire une ponction sur le sein le lendemain. J’appréhendais cet examen car elle ne m’a pas du tout anesthésiée et elle s’est acharnée à ponctionner le mamelon. J’ai eu non seulement très mal mais elle n’a rien relevé que du sang. Le laboratoire n’a rien trouvé, seulement j’ai ressenti une douleur dans le sein car croyez moi, piquer une personne à vif à l’intérieur du mamelon n’est pas une partie de plaisir. Pendant des années, j’avais mal car la cicatrisation se faisait lentement et j’ai toujours senti une petite gêne douloureuse jusqu’au jour où à 50 ans, je fais ma mammographie de tous les deux ans et sur le même sein, les images ne trouvent rien mais à l’échographie, on me trouve une tumeur, à l’échographie et non à la mammographie !! Cela dit, 6 mois avant, je commençais à me sentir mal, fatiguée, je prends du fer, des vitamines mais rien ne change, je me sens de plus en plus fatiguée. Mes seins, au toucher, ne révèlent rien ! Une boule apparait au bout de 3 mois sous maxillaire et je m’en inquiète, elle ne veut pas partir, je fais des échos sur le cou et on me fait une biopsie pour vérifier ce ganglion qui ne fait que grossir. On me dit que ce n’est rien, qu’elle devrait partir toute seule sinon au pire, faire de la chirurgie. Moi, je pense plutôt que mon corps est en alerte de quelque chose. Je commence à avoir de la fièvre et la fatigue est de plus en plus présent ! C’est après la découverte de mon cancer du sein que j’ai compris que le ganglion était là pour m’avertir que quelque chose m’arrivait. Toute cette fatigue, la fièvre, le ganglion qui grossissait m’a fait prendre conscience que c’est mon corps qui réagissait alors que les médecins me disaient que le ganglion n’avait rien à voir !! Moi je dis que si, car quelques mois après mon opération une mastectomie partielle et de la radiothérapie, le ganglion a disparu. Je pense qu’il faut écouter son corps et non la généralité de de ce que l’on peut vous dire. Je pense surtout qu’à un moment donner dans ma vie, j’étais très fatiguée car j’avais beaucoup de choses à gérer et je me suis épuisée. Dans votre article, vous dites que tout le monde développe des mini cancers, je suis d’accord avec ça car pour moi, au moment où, j’étais au plus mal, ce mini cancer a devancé mes anticorps sans doute affaiblit par le stress et la fatigue. Je pense que je n’aurais jamais dû développer ce cancer du sein, si je n’avais pas subi un trauma sur ma première ponction par une radiologue qui a paniqué ou pour une autre raison. Je suis allée chez cette radiologue par le conseil d’une amie alors que d’habitude, j’avais un radiologue qui me suivait normalement. Je le regrette énormément car, à cause de toutes ces peurs sur le cancer, cela a changé beaucoup de chose dans ma vie et croyez-moi, je n’aurais jamais pensé avoir un cancer du sein, peut-être du côlon car j’ai des antécédents familiaux mais pas du sein. Ma mère a fait en tout et pour tout 4 mammographies dans sa vie et à 87 ans, elle n’en a jamais développé.
De plus, lors de ma biopsie pour cette tumeur qui a été classée en grade 3, le plus haut, le chirurgien m’avait parlé que sans doute, on aurait à faire une mastectomie totale du sein plus de la chimio. Seulement, pendant l’opération, il s’avérait que mon premier ganglion sentinel était négatif et que le résultat de l’analyse de ma tumeur était de grade 2 et non 3 donc, j’ai dû me faire retirer par la suite le cathéter mis lors de l’opération pour une éventuelle chimio.
C’est une épreuve difficile à vivre mais je dis que l’aboutissement de tout ça est souvent causé par un fait, le mien, à force de creuser je l’ai trouvé grâce à mon mari qui m’a reparlé de cette radiologue et de l’inutilité de son acte sur quelque chose qui n’existait pas et il se souvient que je me plaignais constamment de cette douleur du sein ponctionné pendant longtemps.
À réfléchir…
J’ai eu un cancer du sein in situ détecté par mammo de contrôle. Si je n’avais pas fait cet examen ce carcinome aurait fini un jour ou l’autre par traverser la membrane et former une tumeur invasive pour le coup.
Excellente lettre !
J ai 40 ans et on me prescrit une mammographie depuis mes 25 ans. Pourquoi ? Aucune idée ?
Je n ai pas d ‘antécédents dans ma famille , ni de risque .
Je me sens bien et suis en bonne santé.
Ma gynécologue m a prescrit à nouveau par précaution il ya 1 mois une mammographie.
Et bien-sûr que je ne l ai pas faite.
J avais pris connaissance des dangers potentiels de ces ondes puissantes qui nous traversent lors d une radiographie ou mammographie; et que ça accentuerait même les effets , agresse l’organisme et attaquent les cellules.
Quand arrive Octobre rose ! Je suis outrée .
Mais grâce à des gens comme vous, on avance .
Merci encore pour vos lumières.
Continuez à nous éclairer et à partager.
Amicalement
Naima M.