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Ces derniers mois, des militants végans (végétaliens) ont vandalisé des boucheries : des vitrines ont été fracassées, des façades taguées en lettres rouges. Tout récemment, c’est même une fromagerie qui a été attaquée, près de Lille[1].

Évidemment, ces imbéciles ne représentent pas du tout la majorité des végans !

Les végétaliens que je connais sont tolérants et pacifiques. Ils ne demandent qu’à vivre en harmonie avec la Nature… et avec leurs semblables !

Leur régime est souvent fondé sur des raisons éthiques ou spirituelles, qui méritent le respect.

Mais du strict point de vue de la santé, il faut savoir que le véganisme est très risqué !

Au départ, devenir végan peut faire du bien !

Être végan, c’est supprimer totalement les produits animaux : viandes et poissons, bien sûr, mais aussi les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers.

Et comme n’importe quel « régime », cela a des avantages et des inconvénients !

Le gros avantage, c’est que vous arrêtez instantanément beaucoup d’aliments dangereux, comme :

  • La viande qui vient d’élevages intensifs, gavée d’antibiotiques ;
  • Le lait du supermarché, rempli de lactose, de pesticides et d’hormones bovines ;
  • Les gros poissons bourrés de mercure, comme le thon ou l’espadon ;
  • Les charcuteries industrielles « bien roses » car remplies d’additifs dangereux.

L’autre atout majeur du régime végan, c’est que vous êtes obligé de manger plus de végétaux !

Pour ne pas mourir de faim, vous allez forcément manger plus de légumes, de fruits, de noix, de graines et de légumineuses… et c’est une excellente chose !

Dans les premiers mois, votre santé va clairement s’améliorer :

  • Les végans perdent du poids beaucoup plus facilement que les autres[2] ;
  • Pour les diabétiques, passer au véganisme améliore la glycémie ;
  • Et comme les végans mangent plus de potassium et moins de sel, c’est bon pour leur cœur et leur tension artérielle !

Il n’est donc pas rare de voir des végans resplendir de santé, quelques semaines après avoir commencé ce régime.

Mais généralement, c’est après que ça se gâte :

Un régime incroyablement difficile à équilibrer !

Il faut savoir qu’aucune peuplade dans le monde n’a jamais été totalement végan.

Conséquence : il n’existe aucune tradition d’un régime végan parfaitement équilibré.

C’est un énorme problème, car il n’y a pas plus précieux qu’un régime traditionnel, qui a fait ses preuves au cours du temps.

Par exemple, des chercheurs viennent de comprendre l’intérêt de servir des crudités en entrée – une tradition bien de chez nous.

Si vous commencez votre repas par des végétaux, votre taux de sucre sanguin augmente beaucoup moins que si vous commencez par des féculents… même si vous mangez la même chose[3] !

Sans nos technologies modernes, les anciens l’avaient compris. Génération après génération, ils ont mis au point des régimes remarquablement équilibrés, comme le fameux régime méditerranéen.

Le plus beau, c’est que les bons régimes traditionnels ne demandent aucune « prise de tête » : il suffit de faire comme nos parents et grands-parents !

Le régime végan, au contraire, n’est pas du tout intuitif.

Certes, il est possible de bien l’équilibrer, et je connais des végans qui ne font pas d’erreur… mais cela demande un bac + 10 en nutrition !

Voyez plutôt à quel point il est difficile de ne pas se tromper :

  • Les végans ont tendance à ne pas manger assez de calories[4] – cela donne une perte de poids qui peut être bienvenue au début, mais cela peut causer de graves carences, surtout pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants ;
  • De même, beaucoup de végans ne mangent pas assez de protéines : leurs muscles peuvent avoir tendance à fondre, et après 60 ans cela peut être dramatique ;
  • Et puis ils risquent de manger trop de glucides raffinés : pour se remplir l’estomac, les « débutants » tombent rapidement dans le piège du pain, des pommes de terre, du riz blanc et des pâtes… alors que ces aliments sont bourrés de sucres « rapides » !

Et même avec de « bons » glucides, à indice glycémique bas, vous risquez de dérégler votre organisme si vous faites partie des personnes génétiquement vulnérables à l’amidon[5].

Car le régime végan est forcément très riche en céréales et légumineuses… et cela ne convient pas à tout le monde !

Un régime qui coûte très cher pour éviter les carences !

L’autre énorme problème du régime végan, c’est que vous devez acheter énormément de compléments alimentaires.

Enfin, personne ne vous y oblige, bien sûr… mais c’est le seul moyen d’avoir une santé optimale !

Malheureusement, les végans en sont rarement conscients.

Ils réalisent rarement à quel point leur régime risque de les placer en carence grave de nutriments essentiels :

  • Carence en choline : on en parle moins que de la vitamine D ou des oméga-3, mais la choline est un nutriment vital pour la santé du foie et du cerveau[6].

Problème : on ne trouve de choline en quantité intéressante que dans le jaune d’œuf et des foies d’animaux. Donc si vous êtes végan, vous serez forcément carencé.

C’est particulièrement grave si vous êtes enceinte ou si vous allaitez… car ce sont des époques de la vie où vous faites une grosse consommation de choline !

  • Carence en oméga-3 à longues chaînes (EPA et DHA) : ce nutriment est bien connu pour protéger le cœur et le cerveau – si vous voulez vieillir sans maladies chroniques, vous avez vraiment intérêt à ne pas en manquer.

Problème : seuls les poissons gras sont vraiment riches en oméga-3 EPA et DHA (je conseille généralement les anchois, qui sont les poissons gras les moins pollués).

Certes, vous avez des oméga-3 dans l’huile de colza ou l’huile de noix, mais il s’agit d’un oméga-3 de plus petite taille l’ALA, qui doit être transformé en EPA puis DHA par votre corps.

Or vous ne convertissez que 0,5 % de ces oméga-3 « végétaux » en « DHA », et 5 % en EPA[7] !

Résultat : les végans sont obligés d’acheter du DHA extrait d’algues en complément alimentaire… vendu à prix d’or ! (pour la même dose de DHA, le tarif est jusqu’à dix fois supérieur qu’avec du DHA de poisson)

  • Carence en vitamine B12 : cette carence-là est mieux connue des végans et végétariens… mais cela ne l’empêche pas de causer des milliers de cas de dépression !

Car la vitamine B12 est essentielle pour le cerveau et la bonne humeur.

Et vous en trouvez dans des produits animaux, comme la viande, les volailles, les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers. On en trouve aussi dans certaines algues mais peu de végans connaissent les variétés adéquates et ils n’en mangent pas tous les jours.

Une carence en vitamine B12 peut aussi causer de la fatigue et des problèmes de mémoire[8].

Et le pire, c’est que cette carence est souvent masquée : vous ne vous en rendez compte que lorsqu’elle est irréversible !

Les végans sont donc absolument OBLIGÉS de prendre un complément de vitamine B12 tous les jours.

  • Sans oublier les carences en fer, en zinc, et en vitamine A !

Beaucoup de végans ont une carence en fer, car le fer des végétaux est moins bien absorbé que celui des animaux[9].

Et ceux qui prennent un complément alimentaire de fer en pharmacie prennent de gros risques : ce sont des gélules trop dosées, avec un fer « de synthèse » qui comporte des risques. L’idéal et de prendre 30 mg par jour de bisglycinate de fer… mais combien de végans le savent ?

Même chose pour le zinc, crucial pour le système immunitaire. Non seulement les végétaux contiennent peu de zinc… mais les céréales et légumineuses contiennent souvent aussi des « anti-nutriments » qui empêchent son absorption !

Pour la vitamine A, c’est encore plus délicat. On trouve dans les végétaux des précurseurs de la vitamine A (rétinol), comme le bêta-carotène. Mais comme pour les oméga-3 EPA et DHA, tout le monde ne parvient pas à convertir correctement le bêta-carotène en rétinol (la forme active de la vitamine A).

Dans ce cas, vous pouvez vous gaver de carottes jusqu’à ce que votre visage devienne orange… et être quand même carencé en vitamine A !

Et contrairement aux autres nutriments évoqués, vous ne trouvez jamais de rétinol dans les multivitamines ! Il est donc très difficile de compenser cette carence !

Le pire, avec toutes ces carences, c’est qu’elles ne se ressentent pas du jour au lendemain.

Il faut parfois attendre de longs mois, voire des années pour que cela vous fasse vraiment souffrir.

Mais c’est bien là le problème : si vous ne faites rien pour les compenser, vous êtes en train de ruiner votre santé… et vous ne vous en rendez pas compte !

Voilà pourquoi je ne recommande vraiment pas ce régime pour être en bonne santé.

Et la planète, dans tout ça ?

Sincèrement, je ne suis même pas sûr que l’impact écologique du véganisme à 100 % soit intéressant.

Oui, bien sûr, nous consommons trop de viande et les conditions actuelles d’élevage sont souvent inacceptables.

Mais les poulets en batterie et les élevages intensifs sont une dérive récente. Quand j’étais enfant, il n’existait pas de « ferme des mille vaches » et on ne nourrissait pas les bêtes avec des « tourteaux de soja OGM ». On utilisait simplement l’herbe et le foin.

D’un point de vue écologique, il faut savoir que l’agriculture sans élevage a tendance à épuiser les sols.

Peu de citadins le savent, mais les déjections des animaux d’élevage sont le seul engrais efficace et naturel utilisable en agriculture biologique. Sans cela, les agriculteurs seraient obligés de recourir à des produits chimiques.

L’élevage participe aussi à la biodiversité : les paysages ouverts, prairies ou zones humides sont entretenues par les éleveurs et leurs animaux. Les vaches et les moutons qui broutent sont les meilleurs « tondeuses » qui existent !

Personnellement, je crois vraiment à la possibilité d’un élevage « humain », respectueux des bêtes et bienfaisant pour eux, pour nous et pour la planète.

A-t-on le droit de tuer des animaux ?

C’est pour une agriculture naturelle, humaine et raisonnée que je me bats, pas pour un monde sans élevage.

« Donc tu es d’accord pour tuer des animaux ? », me demandent mes amis végan.

Et je leur réponds calmement : oui.

Les faire souffrir, NON. Les tuer « sans raison », JAMAIS.

Mais les tuer pour se nourrir, et sans les faire souffrir, c’est différent.

Je rappelle que la culture intensive de végétaux tue énormément d’animaux, elle aussi.

Quantités de rongeurs sont détruits par les tracteurs. Des nids d’oiseaux au sol sont emportés par les moissonneuses-batteuses. Une étude récente évalue à 7,3 milliards le nombre d’animaux tués chaque année sur les terres cultivées[10] !

De plus, je voudrais dire à mes amis végans que les plantes sont des êtres vivants à part entière.

Pourquoi serait-il plus « acceptable » de tuer des végétaux que des animaux ?

Bien sûr, les animaux ont un système nerveux. Ils ressentent la douleur… et nous avons donc le devoir absolu de tout faire pour éviter qu’ils souffrent.

Mais les tuer pour se nourrir… eh bien il me semble que c’est le fonctionnement normal de la nature.

En Tanzanie, j’ai vu des lionnes attaquer des phacochères, j’ai vu un crocodile dévorer un zèbre, j’ai vu des hyènes et des vautours se partager la carcasse d’une gazelle.

Et pourtant, vous ne pouvez pas trouver un endroit plus « authentique » au monde. Dans ces réserves naturelles, ces animaux se comportent exactement comme il y a 10 000 ans, sans interférence humaine.

C’est tout simplement le cycle de la vie sur notre planète : les herbivores survivent en tuant les plantes, les carnivores en tuant les animaux. C’est ainsi.

Notre grosse différence avec les animaux sauvages, c’est que nous pouvons éviter de faire souffrir les bêtes que nous mangeons.

C’est cette vertu proprement humaine qu’il faut cultiver, plutôt que de s’interdire totalement les aliments issus d’animaux.

Enfin, c’est en tout cas ma philosophie personnelle, et elle n’engage que moi.

D’ailleurs, je suis toujours prêt à revoir ma position, car c’est un sujet très délicat.

Alors n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ici en commentaire de cet article.

J’attends vos réflexions personnelles avec impatience.

Sources :

[1] Nord: Cette fois, c’est une fromagerie qui a été vandalisée au nom de l’anti-spécisme, G.D., Juillet 2018, 20 minutes

[2] 16 Studies on Vegan Diets — Do They Really Work?, Alina Petre, MS, RD (CA), August 2016, Healthline

[3] The impact of food order on postprandial glycemic excursions in prediabetes, Alpana P. Shukla, August 2018, Wiley Online Library

[4] Comparison of Nutritional Quality of the Vegan, Vegetarian, Semi-Vegetarian, Pesco-Vegetarian and Omnivorous Diet, Peter Clarys, Tom Deliens, Inge Huybrechts, Peter Deriemaeker, Barbara Vanaelst, Willem De Keyzer, Marcel Hebbelinck and Patrick Mullie, March 2014, US National Library of Medicine

[5] High Endogenous Salivary Amylase Activity Is Associated with Improved Glycemic Homeostasis following Starch Ingestion in Adults, Abigail L. Mandel and Paul A. S. Breslin, May 2012, US National Library of Medicine

[6] Choline: An Essential Nutrient for Public Health, Steven H. Zeisel, M.D. and Kerry-Ann da Costa, Novenber 2009, US National Library of Medicine

[7] Extremely limited synthesis of long chain polyunsaturates in adults: implications for their dietary essentiality and use as supplements, Plourde M, Cunnane SC., August 2007, US National Library of Medicine

[8] Megaloblastic anemia, Castle WB., Octobre 1978, US National Library of Medicine

[9] Dietary iron intake and iron status of German female vegans: results of the German vegan study, Waldmann A, Koschizke JW, Leitzmann C, Hahn A., February 2004, US National Library of Medicine

[10] Field Deaths in Plant Agriculture, Bob Fischer and Andy Lamey, May 2018, Journal of Agricultural and Environmental Ethics

681 commentaires

  • Latifa Chakir A. Del Curto dit :

    Je me suis fait traitée dernièrement d’assassin (e) par ma nièce parce que je mangeais du poisson. Je n’ai vraiment pas eu, à ce moment-là, d’être pédagogue. Je l’ai juste renvoyée à toutes les aberrations de notre monde actuel (duquel elle fait largement partie – voyages autour du monde, achats intempestifs, utilisation de la technologie à outrance sans mesurer l’énergie que ça demande etc etc). Les vegans sont totalement paradoxaux et pour moi, même si je me revendique d’accepter toute forme de pensées tant qu’elle n’emmerde pas les autres, leurs contradictions font preuve d’une sorte d’immaturité. Désolée, mais porter sur soi du pétrole à la place de laine (on ne tue pas l’animal, on le tond), je ne comprends pas bien la logique. Bien à vous, Latifa

  • HINGUE dit :

    J’ai oublié : la lionne elle ne se nourrit que de viande, tout comme la vache (enfin celle qui n’est pas devenue une vache-folle à cause de l’alimentation qu’on lui a fait ingurgiter) ne se nourrit que de céréales. L’homme, il a la chance de choisir

  • Jacob dit :

    La différence entre les animaux et les végétaux c’est que les animaux sont mobiles alors que les végétaux sont fixes (liés aux lieux où ils se trouvent). Or, alors que tous les animaux ont une âme (“anima” = âme), les végétaux liés aux lieux sont, au plus, seulement habités par des entéaux (êtres de la nature), lesquels peuvent quitter le végétal lorsque celui-ci se trouve agressé. Ils n’en sont donc pas dépendants et ne souffrent donc pas autant que les animaux.

  • HINGUE dit :

    Je suis dégoûtée par la mauvaise foi :
    – Vous êtes pour le fait de tuer des animaux à condition de ne pas les faire souffrir !!! Mais c’est IMPOSSIBLE ! En admettant qu’ils aient vécu une belle vie heureuse en extérieur, sans surpopulation, chouchoutés par leurs éleveurs etc (seule une TRES grande minorité d’animaux ont cette chance-là), que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand on les matraque pour les obliger à monter dans le camion qui va les transporter vers l’abattoir (ce mot à lui seul me glace le sang) : ils vont voyager des heures, voire des jours pour certains d’entre eux au travers de l’Europe, sans eau sans nourriture sous la chaleur étouffante ou dans un froid glacial (je pense aux poulets que l’on aperçoit sur les extérieurs des camions). Beaucoup meurent d’ailleurs pendant ce transport. Que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand, arrivés à leur destination finale, issus ou pas d’élevages respectueux de leur bien-être, abattoirs bio ou pas (voir l’exemple de l’abattoir de Vigean ! ), ils entendent leurs congénères hurler dans les couloirs de la mort, ils sentent ces odeurs de sang et de tripaille (avez-vous déjà entendu des petits veaux ou agneaux PANIQUES appeler leur maman ? ) : vous croyez vraiment qu’ils ne savent pas ce qui va leur arriver ? Vous croyez vraiment que leur mort pourra être douce ? Et je ne parle pas des étourdissements RATES… Si toutefois un étourdissement était programmé… Car, de l’aveu même de “repentis de l’abattoir”, honteux de tout le mal qu’ils ont fait, par soucis d’économie et de rentabilité, beaucoup d’abattoirs passent sur les chaînes d’abattage rituel des animaux qui n’y étaient pas destinés. Beaucoup de carnivores consomment donc de la viande issue de l’abattage rituel sans en avoir conscience ou du moins sans même s’être posé la question car ils s’en foutent de la souffrance animale. Quelle abomination… Et que penser des poussins femelles des races de poulets à viande qui sont passés vivants, et conscients, au broyeur, ceci pour gagner du temps… Côté races de ponte, cette fois-ci ce sont les poussins mâles qui sont sont passés conscients au broyeur… COMMENT osez-vous dire qu’il pourrait y avoir une mort douce ???
    – Et votre argumentaire comme quoi le végétarien-végétalien-végan serait lui aussi responsable de la mort de millions d’animaux lors de la production des céréales qu’il va consommer : cela n’a “ni queue ni tête” si je puis me permettre !!! Bien sûr que ce mode de consommation en engendre aussi ! Malheureusement ! Mais quand on sait que pour produire 1 kg de viande de boeuf, il faut 15 kg de céréales, le carnivore est donc
    par définition RESPONSABLE DE 15 FOIS PLUS DE MORTS D’ANIMAUX que le végétarien-végétalien-végan qui se nourrit directement des céréales ! En plus, bien évidement, de la mise à mort du boeuf que vous cautionnez sans état d’âme ! Votre argumentaire est donc complètement CONTRE-PRODUCTIF (au fait, quand vous écrivez végan = végétalien, vous vous méprenez une fois de plus. A moins que vous ne preniez vos lecteurs pour des idiots incapables de comprendre les nuances : je vous invite donc à rechercher la différence entre ces 2 pratiques et vous vous apercevrez que le végan, en plus d’être végétalien, refuse l’utilisation de tout produit animaux : plumes, peau, laine, sang séché ou corne (pour son potager)… Allez-vous aussi accuser le végan d’être responsable de la mort des insectes qui se sont écrasés sur le pare-brise du train dans lequel il voyage ??? Bien sûr, tout comme le carnivore l’est… Il y a les morts que l’on peut éviter (je ne suis pas certaine (!) que nos ancêtres mangeaient de la viande 2 fois par jour, 365 jours par an et pourtant l’espèce humaine a proliféré), et les morts qui sont plus difficilement évitables. En ce qui concerne votre argument de la souffrance des végétaux, peut-être, mais là c’est vraiment pour avoir qqc à dire… Si les végan ne peuvent plus manger de végétaux, vous n’avez plus qu’à leur suggérer de se suicider, leur mort sera plus rapide… Et au moins, ils auront fait moins de mal dans leur vie…
    Comment l’humain a-t-il pu en arriver à considérer son steak comme une simple pièce de viande, sans se dire que c’était un animal que l’on a fait naître pour le tuer, alors que lui avait envie de vivre… Même chez les poules en batteries, je n’ai pas connaissance de beaucoup de suicides… Et pourtant les pauvres, vivre dans les telles conditions… L’humain lui ne supporterait pas. 97 ou 99 % de gênes en commun entre l’humain et le porc, c’est presque du cannibalisme de manger du cochon… L’humain, qui se croit la race supérieure, devrait donc être capable de plus de compassion…
    J’avoue ne pas avoir lu votre lettre jusque la fin, peut-être était-ce du même niveau…

  • Dominique dit :

    Je partage totalement votre position et votre analyse.

  • Jean Yves Juniot dit :

    Dès la préhistoire les hommes ont chassé le mammouth pour se nourrir! Bien sûr ces grosses bébêtes n’étaient pas vaccinées aux antibiotiques et ne mangeaient du Monsanto, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, (sauf pour les mammouths).
    Dans un centre de dons du sang, il y a quelques jours, j’ai parlé avec un Végan qui après son prélèvement sanguin se restaurait d’une salade sans oeufs et d’une pêche. Il disait qu’il voulait sauver la planète puis il est parti ! J’ai alors regardé, inquiet, mon petit sandwich jambon beurre en me demandant si en y mordant à pleines dents je n’allais pas provoquer un désastre apocalyptique! Et puis non, il ne s’est rien passé… Ouf !!!

  • comel dit :

    Le choix idéologique du véganisme et des régimes alimentaires prônant la non-violence
    Le Véganisme semble une accentuation du végétalisme elle-même plus stricte que le végétarisme !
    Dans notre langue française nous faisons la distinction entre végétarisme et végétalisme (végétarian en anglais), le premier s’autorise les œufs non fécondés et les laitages (les sous-produits animaux donc), dans le second ils sont prohibés, mais il y a de nombreuses déclinaisons : en Inde par exemple les végétaliens qui y sont très représentés consomment un peu de laitage. Certains végétariens occidentaux s’autorisent les produits de la mer…
    Pour ce qui est du véganien tous produits ou sous-produits animaux sont proscrits, mais certains s’autorisent les laitages sans presure animale, beaucoup consomme de la spiruline et des champignons qui étant des unicellulaires devraient être proscrits de la liste des aliments à consommer…
    Le plus inquiétant dans tout cela c’est de voir naitre parmi certains véganiens de la violence envers ce qui représente les mœurs auxquels ils s’opposent… une attitude qui n’est pas s’en nous rappeler les violences de l’intégrisme religieux !
    C’est à se demander si l’on n’est pas en train d’assister à une nouvelle forme de guerre des religions !
    Il est important de souligner que l’idéologie véhiculée par ces régimes alimentaires, sont, avant toute chose : « la non-violence » !
    Bien souvent les personnes s’engageant dans une telle discipline personnelle espèrent en retirer avantage pour leur épanouissement humain et spirituel, c’est-à-dire favoriser l’amour et l’altruisme, oubliant parfois, que sans tolérance ni compréhension de la différence il n’est guère possible d’atteindre la dimension de l’amour altruiste.
    Peu importe le régime que vous avez choisi, peu importe votre religion, peu importe vos idéaux, peu importe votre couleur politique…pourvu que tout ce que vous faites fasse croitre l’amour que vous avez pour les autres et pour la nature.
    Je suis devenu végétarien par idéologie il y a 35 ans et petit à petit je tends vers le végétalisme, après des périodes de sectarismes et de nombreux aléas de santé, la vie m’a appris à aimer et c’est ainsi que périodiquement je prépare un bon plat de viande que mes proches savourent avec bonheur.
    Aimer devrait être notre préoccupation de chaque instant, tout ce que l’on entreprend devrait être pour accroitre cette capacité d’amour qui sommeille en nous.
    Quel que soit votre idéal, votre choix, vos convictions, faites-le avec intelligence et discernement sans oublier le respect que vous devez à la vie qui c’est manifestée dans votre corps, car le négliger pourrait vous conduire à la souffrance, la frustration, l’intolérance et parfois jusqu’à la violence.
    Notez bien et c’est l’expérience qui écrit, plus vous avez une alimentation restrictive, plus elle peut être source de carences physiques et psychiques.
    Faites le choix d’aimer et non pas celui des idées !
    Patrice COMEL Professeur de Yoga intégral traditionnel et naturopathe nutritionniste.
    Vous souhaitez conduire intelligemment, avec le respect de votre santé, un régime qui colle à vos convictions, participez à nos séminaires sur l’alimentation.

    Retrouvez nos articles sur la nutrition, le Yoga, la philosophie sur Facebook : https://www.facebook.com/Yoga-int%C3%A9gral-traditionnel-1854450008010011/
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  • Régine Protin dit :

    Article empreint de beaucoup de sagesse et d’objectivité qui manque effroyablement aux végans , groupe minoritaire néanmoins très actif et persuasif. J’adhère tout à fait à votre remarque bac+10…, et en plus il faut beaucoup de temps à consacrer à sa cuisine !

  • Ollivier dit :

    Il y’a comme un grosse bêtise lorsque vous dites que les plantes sont des êtres vivants et qu’elles ont un système nerveux.
    Paradoxalement le fait de ne plus consommer d’animaux ferait qu’il y’aurait beaucoup plus de plantes d’épargnées. Vu qu’il faut énormément plus de plantes et d’eau pour faire un simple kilo de viande. Je crois qu’il ne faut pas se priver des oeufs en utilisant des poules de réforme qu’on aura récupérées chez un éleveur bio par ex. et qui seront d’une compagnie bien agréable.

  • Olivier Legros dit :

    Cher Docteur Bazin, je vous remercie pour ces informations très précises qui permettent de mieux alerter les personnes de notre entourage sur les risques encourus. Ce mouvement m’inspire 3 réflexions : Le première c’est que notre organisme est biologiquement constitué sur un mode omnivore, nous n’avons pas de panse comme les herbivores et donc se priver de protéines animales c’est aller contre sa nature profonde. Deuxièmement, j’ai travaillé 10 ans dans la filière viandes et inspecté plusieurs abattoirs, depuis plusieurs années, le bien-être animal est une préoccupation de toute la profession car le stress des animaux nuit fortement à la qualité de la viande ; les animaux suivent un couloir de stabulation et au bout du couloir, ils sont “étourdis” (ils reçoivent une tige d’acier dans le crane et s’écroulent sans avoir compris ce qui leur arrivait). Enfin, par rapport aux pauvres jeunes qui s’en prennent aux vitrines de bouchers je dirait qu’ils feraient mieux de diriger leur énergie pour aider les millions de gens qui meurent de faim dans le monde, c’est autrement plus important (les Vénézuéliens qui n’ont rien dans les magasins, les Syriens qui meurent par centaines et les Africains qui se noient par bateaux entiers dans la Méditerranée).

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