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Ces derniers mois, des militants végans (végétaliens) ont vandalisé des boucheries : des vitrines ont été fracassées, des façades taguées en lettres rouges. Tout récemment, c’est même une fromagerie qui a été attaquée, près de Lille[1].

Évidemment, ces imbéciles ne représentent pas du tout la majorité des végans !

Les végétaliens que je connais sont tolérants et pacifiques. Ils ne demandent qu’à vivre en harmonie avec la Nature… et avec leurs semblables !

Leur régime est souvent fondé sur des raisons éthiques ou spirituelles, qui méritent le respect.

Mais du strict point de vue de la santé, il faut savoir que le véganisme est très risqué !

Au départ, devenir végan peut faire du bien !

Être végan, c’est supprimer totalement les produits animaux : viandes et poissons, bien sûr, mais aussi les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers.

Et comme n’importe quel « régime », cela a des avantages et des inconvénients !

Le gros avantage, c’est que vous arrêtez instantanément beaucoup d’aliments dangereux, comme :

  • La viande qui vient d’élevages intensifs, gavée d’antibiotiques ;
  • Le lait du supermarché, rempli de lactose, de pesticides et d’hormones bovines ;
  • Les gros poissons bourrés de mercure, comme le thon ou l’espadon ;
  • Les charcuteries industrielles « bien roses » car remplies d’additifs dangereux.

L’autre atout majeur du régime végan, c’est que vous êtes obligé de manger plus de végétaux !

Pour ne pas mourir de faim, vous allez forcément manger plus de légumes, de fruits, de noix, de graines et de légumineuses… et c’est une excellente chose !

Dans les premiers mois, votre santé va clairement s’améliorer :

  • Les végans perdent du poids beaucoup plus facilement que les autres[2] ;
  • Pour les diabétiques, passer au véganisme améliore la glycémie ;
  • Et comme les végans mangent plus de potassium et moins de sel, c’est bon pour leur cœur et leur tension artérielle !

Il n’est donc pas rare de voir des végans resplendir de santé, quelques semaines après avoir commencé ce régime.

Mais généralement, c’est après que ça se gâte :

Un régime incroyablement difficile à équilibrer !

Il faut savoir qu’aucune peuplade dans le monde n’a jamais été totalement végan.

Conséquence : il n’existe aucune tradition d’un régime végan parfaitement équilibré.

C’est un énorme problème, car il n’y a pas plus précieux qu’un régime traditionnel, qui a fait ses preuves au cours du temps.

Par exemple, des chercheurs viennent de comprendre l’intérêt de servir des crudités en entrée – une tradition bien de chez nous.

Si vous commencez votre repas par des végétaux, votre taux de sucre sanguin augmente beaucoup moins que si vous commencez par des féculents… même si vous mangez la même chose[3] !

Sans nos technologies modernes, les anciens l’avaient compris. Génération après génération, ils ont mis au point des régimes remarquablement équilibrés, comme le fameux régime méditerranéen.

Le plus beau, c’est que les bons régimes traditionnels ne demandent aucune « prise de tête » : il suffit de faire comme nos parents et grands-parents !

Le régime végan, au contraire, n’est pas du tout intuitif.

Certes, il est possible de bien l’équilibrer, et je connais des végans qui ne font pas d’erreur… mais cela demande un bac + 10 en nutrition !

Voyez plutôt à quel point il est difficile de ne pas se tromper :

  • Les végans ont tendance à ne pas manger assez de calories[4] – cela donne une perte de poids qui peut être bienvenue au début, mais cela peut causer de graves carences, surtout pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants ;
  • De même, beaucoup de végans ne mangent pas assez de protéines : leurs muscles peuvent avoir tendance à fondre, et après 60 ans cela peut être dramatique ;
  • Et puis ils risquent de manger trop de glucides raffinés : pour se remplir l’estomac, les « débutants » tombent rapidement dans le piège du pain, des pommes de terre, du riz blanc et des pâtes… alors que ces aliments sont bourrés de sucres « rapides » !

Et même avec de « bons » glucides, à indice glycémique bas, vous risquez de dérégler votre organisme si vous faites partie des personnes génétiquement vulnérables à l’amidon[5].

Car le régime végan est forcément très riche en céréales et légumineuses… et cela ne convient pas à tout le monde !

Un régime qui coûte très cher pour éviter les carences !

L’autre énorme problème du régime végan, c’est que vous devez acheter énormément de compléments alimentaires.

Enfin, personne ne vous y oblige, bien sûr… mais c’est le seul moyen d’avoir une santé optimale !

Malheureusement, les végans en sont rarement conscients.

Ils réalisent rarement à quel point leur régime risque de les placer en carence grave de nutriments essentiels :

  • Carence en choline : on en parle moins que de la vitamine D ou des oméga-3, mais la choline est un nutriment vital pour la santé du foie et du cerveau[6].

Problème : on ne trouve de choline en quantité intéressante que dans le jaune d’œuf et des foies d’animaux. Donc si vous êtes végan, vous serez forcément carencé.

C’est particulièrement grave si vous êtes enceinte ou si vous allaitez… car ce sont des époques de la vie où vous faites une grosse consommation de choline !

  • Carence en oméga-3 à longues chaînes (EPA et DHA) : ce nutriment est bien connu pour protéger le cœur et le cerveau – si vous voulez vieillir sans maladies chroniques, vous avez vraiment intérêt à ne pas en manquer.

Problème : seuls les poissons gras sont vraiment riches en oméga-3 EPA et DHA (je conseille généralement les anchois, qui sont les poissons gras les moins pollués).

Certes, vous avez des oméga-3 dans l’huile de colza ou l’huile de noix, mais il s’agit d’un oméga-3 de plus petite taille l’ALA, qui doit être transformé en EPA puis DHA par votre corps.

Or vous ne convertissez que 0,5 % de ces oméga-3 « végétaux » en « DHA », et 5 % en EPA[7] !

Résultat : les végans sont obligés d’acheter du DHA extrait d’algues en complément alimentaire… vendu à prix d’or ! (pour la même dose de DHA, le tarif est jusqu’à dix fois supérieur qu’avec du DHA de poisson)

  • Carence en vitamine B12 : cette carence-là est mieux connue des végans et végétariens… mais cela ne l’empêche pas de causer des milliers de cas de dépression !

Car la vitamine B12 est essentielle pour le cerveau et la bonne humeur.

Et vous en trouvez dans des produits animaux, comme la viande, les volailles, les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers. On en trouve aussi dans certaines algues mais peu de végans connaissent les variétés adéquates et ils n’en mangent pas tous les jours.

Une carence en vitamine B12 peut aussi causer de la fatigue et des problèmes de mémoire[8].

Et le pire, c’est que cette carence est souvent masquée : vous ne vous en rendez compte que lorsqu’elle est irréversible !

Les végans sont donc absolument OBLIGÉS de prendre un complément de vitamine B12 tous les jours.

  • Sans oublier les carences en fer, en zinc, et en vitamine A !

Beaucoup de végans ont une carence en fer, car le fer des végétaux est moins bien absorbé que celui des animaux[9].

Et ceux qui prennent un complément alimentaire de fer en pharmacie prennent de gros risques : ce sont des gélules trop dosées, avec un fer « de synthèse » qui comporte des risques. L’idéal et de prendre 30 mg par jour de bisglycinate de fer… mais combien de végans le savent ?

Même chose pour le zinc, crucial pour le système immunitaire. Non seulement les végétaux contiennent peu de zinc… mais les céréales et légumineuses contiennent souvent aussi des « anti-nutriments » qui empêchent son absorption !

Pour la vitamine A, c’est encore plus délicat. On trouve dans les végétaux des précurseurs de la vitamine A (rétinol), comme le bêta-carotène. Mais comme pour les oméga-3 EPA et DHA, tout le monde ne parvient pas à convertir correctement le bêta-carotène en rétinol (la forme active de la vitamine A).

Dans ce cas, vous pouvez vous gaver de carottes jusqu’à ce que votre visage devienne orange… et être quand même carencé en vitamine A !

Et contrairement aux autres nutriments évoqués, vous ne trouvez jamais de rétinol dans les multivitamines ! Il est donc très difficile de compenser cette carence !

Le pire, avec toutes ces carences, c’est qu’elles ne se ressentent pas du jour au lendemain.

Il faut parfois attendre de longs mois, voire des années pour que cela vous fasse vraiment souffrir.

Mais c’est bien là le problème : si vous ne faites rien pour les compenser, vous êtes en train de ruiner votre santé… et vous ne vous en rendez pas compte !

Voilà pourquoi je ne recommande vraiment pas ce régime pour être en bonne santé.

Et la planète, dans tout ça ?

Sincèrement, je ne suis même pas sûr que l’impact écologique du véganisme à 100 % soit intéressant.

Oui, bien sûr, nous consommons trop de viande et les conditions actuelles d’élevage sont souvent inacceptables.

Mais les poulets en batterie et les élevages intensifs sont une dérive récente. Quand j’étais enfant, il n’existait pas de « ferme des mille vaches » et on ne nourrissait pas les bêtes avec des « tourteaux de soja OGM ». On utilisait simplement l’herbe et le foin.

D’un point de vue écologique, il faut savoir que l’agriculture sans élevage a tendance à épuiser les sols.

Peu de citadins le savent, mais les déjections des animaux d’élevage sont le seul engrais efficace et naturel utilisable en agriculture biologique. Sans cela, les agriculteurs seraient obligés de recourir à des produits chimiques.

L’élevage participe aussi à la biodiversité : les paysages ouverts, prairies ou zones humides sont entretenues par les éleveurs et leurs animaux. Les vaches et les moutons qui broutent sont les meilleurs « tondeuses » qui existent !

Personnellement, je crois vraiment à la possibilité d’un élevage « humain », respectueux des bêtes et bienfaisant pour eux, pour nous et pour la planète.

A-t-on le droit de tuer des animaux ?

C’est pour une agriculture naturelle, humaine et raisonnée que je me bats, pas pour un monde sans élevage.

« Donc tu es d’accord pour tuer des animaux ? », me demandent mes amis végan.

Et je leur réponds calmement : oui.

Les faire souffrir, NON. Les tuer « sans raison », JAMAIS.

Mais les tuer pour se nourrir, et sans les faire souffrir, c’est différent.

Je rappelle que la culture intensive de végétaux tue énormément d’animaux, elle aussi.

Quantités de rongeurs sont détruits par les tracteurs. Des nids d’oiseaux au sol sont emportés par les moissonneuses-batteuses. Une étude récente évalue à 7,3 milliards le nombre d’animaux tués chaque année sur les terres cultivées[10] !

De plus, je voudrais dire à mes amis végans que les plantes sont des êtres vivants à part entière.

Pourquoi serait-il plus « acceptable » de tuer des végétaux que des animaux ?

Bien sûr, les animaux ont un système nerveux. Ils ressentent la douleur… et nous avons donc le devoir absolu de tout faire pour éviter qu’ils souffrent.

Mais les tuer pour se nourrir… eh bien il me semble que c’est le fonctionnement normal de la nature.

En Tanzanie, j’ai vu des lionnes attaquer des phacochères, j’ai vu un crocodile dévorer un zèbre, j’ai vu des hyènes et des vautours se partager la carcasse d’une gazelle.

Et pourtant, vous ne pouvez pas trouver un endroit plus « authentique » au monde. Dans ces réserves naturelles, ces animaux se comportent exactement comme il y a 10 000 ans, sans interférence humaine.

C’est tout simplement le cycle de la vie sur notre planète : les herbivores survivent en tuant les plantes, les carnivores en tuant les animaux. C’est ainsi.

Notre grosse différence avec les animaux sauvages, c’est que nous pouvons éviter de faire souffrir les bêtes que nous mangeons.

C’est cette vertu proprement humaine qu’il faut cultiver, plutôt que de s’interdire totalement les aliments issus d’animaux.

Enfin, c’est en tout cas ma philosophie personnelle, et elle n’engage que moi.

D’ailleurs, je suis toujours prêt à revoir ma position, car c’est un sujet très délicat.

Alors n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ici en commentaire de cet article.

J’attends vos réflexions personnelles avec impatience.

Sources :

[1] Nord: Cette fois, c’est une fromagerie qui a été vandalisée au nom de l’anti-spécisme, G.D., Juillet 2018, 20 minutes

[2] 16 Studies on Vegan Diets — Do They Really Work?, Alina Petre, MS, RD (CA), August 2016, Healthline

[3] The impact of food order on postprandial glycemic excursions in prediabetes, Alpana P. Shukla, August 2018, Wiley Online Library

[4] Comparison of Nutritional Quality of the Vegan, Vegetarian, Semi-Vegetarian, Pesco-Vegetarian and Omnivorous Diet, Peter Clarys, Tom Deliens, Inge Huybrechts, Peter Deriemaeker, Barbara Vanaelst, Willem De Keyzer, Marcel Hebbelinck and Patrick Mullie, March 2014, US National Library of Medicine

[5] High Endogenous Salivary Amylase Activity Is Associated with Improved Glycemic Homeostasis following Starch Ingestion in Adults, Abigail L. Mandel and Paul A. S. Breslin, May 2012, US National Library of Medicine

[6] Choline: An Essential Nutrient for Public Health, Steven H. Zeisel, M.D. and Kerry-Ann da Costa, Novenber 2009, US National Library of Medicine

[7] Extremely limited synthesis of long chain polyunsaturates in adults: implications for their dietary essentiality and use as supplements, Plourde M, Cunnane SC., August 2007, US National Library of Medicine

[8] Megaloblastic anemia, Castle WB., Octobre 1978, US National Library of Medicine

[9] Dietary iron intake and iron status of German female vegans: results of the German vegan study, Waldmann A, Koschizke JW, Leitzmann C, Hahn A., February 2004, US National Library of Medicine

[10] Field Deaths in Plant Agriculture, Bob Fischer and Andy Lamey, May 2018, Journal of Agricultural and Environmental Ethics

681 commentaires

  • Darguesse dit :

    J’au très apprécié votre article !! Je suis d’accord avec vous ! Il faut un régime diversifié comme nos parents et grands-parents le faisaient ! Et ce sera8 super si on tendait à nouveau vers une agriculture et un élevage raisonné !
    Merci pour vos articles

  • Flora dit :

    Je suis entièrement d’ accord avec vous. ça ne m’ arrive pas souvent de l’ admettre. L’ être humain est un omnivore par un herbivore … après, ça ne veut pas dire se gaver de bidoche à tout les repas. Personnellement, j’ habite dans une région de bocage où on pratique l’ élevage de la vache charolaise (une vache “à viande” et oui) et franchement, le programme végan m’ inquiète pour les terroirs. Ce mode d’ élevage est relativement conforme à ce que pourrait être la vie d’ une vache : les veaux restent avec leur mère jusqu’ à l’ âge presque adulte, les animaux sont au pré l’ essentiel de l’ année et rentrés seulement à la mauvaise saison (stabulation libre, c’ est à dire qu’ ils peuvent sortir à l’ air libre se dégourdir les pattes à volonté). S’ il n’ y avait plus de vaches, ces magnifiques paysages seraient détruits, des terres très médiocres (mais qui donnent des prairies naturelles d’ excellentes qualités) seraient mises en culture au pris d’ amendements chimiques répétés … est-ce que ce serait vraiment mieux pour l’ environnement ? Au fond, l’ idéal serait de se nourrir mieux, moins de viande, mais issu d’ élevages respectueux de la condition animale et des abattoirs respectueux des derniers instants des animaux. Aussi regrettable que ça puisse paraître, l’ être humain n’ est pas un pur esprit.

  • DAHAN Rahamim dit :

    Bonjour Monsieur Bazin,
    Je me permet de vous conseiller de lire 2 livres :
    1) Comment ne pas mourir du Docteur GREGER
    2) Les aliments ultra transformés de Antony FARDET chercheur à l’INRA.
    J’ai la chance de traduire un livre de naturopathie et je ne consomme presque plus de viande et je me sens beaucoup mieux avec mon cuiseur vapeur.

  • Jové dit :

    Ce serait bien de se documenter auprès de vrais experts au lieu de dire autant de bêtises… mais il faut de tout pour faire un monde!

  • michel dit :

    Bonjour, je ne suis pas d’accord avec beaucoup de choses. Pas besoin d’être un expert en nutrition.
    Première chose : je connais beaucoup plus d’omnivores qui ont différentes carences que de végétaliens.
    Il faut aussi préciser certaines chose :
    La choline se trouve aussi dans des végétaux, noix, soja….certes en quantités moindres que l’œuf et le foie mais quand même.
    Pour l’oméga 3, Une forte publicité est faite en faveur de certains poissons gras qui en
    contiennent beaucoup et des produits enrichis, obtenus en enrichissant les aliments pour animaux en DHA d’origine marine. Dans le monde marin, les producteurs primaires d’EPA et DHA sont des microalgues du phytoplancton. Les poissons produisent peu d’oméga-3 ; ils se contentent de concentrer le contenu en acides gras des microalgues (de ce fait, les poissons d’élevage, qui n’ont pas accès aux
    nutriments marins contiennent bien moins d’oméga-3).
    En réalité, sauf défaut génétique, l’organisme humain ne dépend pas de l’alimentation pour ces acides gras : si l’apport alimentaire en ALA est satisfaisant, l’organisme est capable de synthétiser les quantités d’EPA et de DHA dont il a besoin.
    Par ailleurs, les poissons concentrent également les polluants dispersés dans les mers (les poissons d’élevage concentrant quant à eux les médicaments qu’on leur donne pour éviter la surmortalité et les additifs de leur nourriture artificielle…)
    Pour la B12, en effet c’est vraiment la seule vitamine pour laquelle les végétaliens doivent se complémenter mais n’oubliez pas que celle que l’on trouve dans la viande et les produits laitiers y est présente majoritairement de manière artificielle, ma plus grande partie de la production industrielle de B12 étant destinée aux animaux d’élevage.
    Concernant le fer, il s’agit de la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde,
    mais cela ne concerne pas plus les végétariens ou les végétaliens que la population omnivore. On en trouve dans beaucoup de produits de légumineuses, fruits séchés, etc….et la vitamine C favorise l’absorption du fer. Une consommation régulière de fruits et légumes crus est aussi conseillée pour une bonne absorption de ce fer.
    Concernant le zinc, il se trouve dans de nombreuses légumineuses, graines et autres végétaux. Pour neutraliser les “anti-nutriments” à savoir les phytases, il existe plusieurs solutions, comme le trempage ou la germination. A savoir aussi que quand les apports en zinc sont faibles, l’organisme s’adapte et en rejette très peu.
    Pour la vitamine A et les caroténoïdes, il y en a ailleurs que dans les carottes et ils sont mieux absorbés lorsqu’ils sont consommés avec des lipides car ils sont solubles dans les graisses. Il suffit donc de consommer régulièrement des matières grasses saines comme l’huile de colza, les graines de lin ou les noix.
    Concernant l’élevage et ses bienfaits sur la biodiversité tout est relatif ! Tout d’abord les animaux d’élevage sont issus de croisements fait par l’homme afin d’obtenir la meilleure rentabilité de ces espèces. Elles ne font pas partie de la biodiversité. Les espaces sauvages transformés en pâturages sont autant de territoires enlevés à la faune sauvage. De plus, une étude menée par le Food Climate Network démontre au contraire que la capacité d’absorption de carbone des prairies est bien loin de compenser les émissions dues aux ruminants sur ces mêmes prairies, et encore moins les émissions d’autres activités humaines !
    Et sur l’excellent : Les plantes sont des êtres vivants à part entière. Pourquoi serait-il plus « acceptable » de tuer des végétaux que des animaux ? C’est le fameux “cri de la carotte”) : l’argument de la souffrance des plantes qui sert très souvent à dévaloriser toute action en faveur des animaux et dont personne ne se soucie sauf face à quelqu’un qui ne mange pas de produits issu des animaux. Si elles réagissent effectivement à certains stimulis (lumière, humidité…), elles n’ont apparemment pas besoin de ressentir le désir, n’ont ni représentations ni projets. Leurs réactions sont totalement stéréotypées et mécaniques. Et si les plantes souffraient, quelle partie serait concernée ? Les fruits, la tige, les feuilles, les bourgeons, les branches, les racines ? Et que penser des greffes, boutures ou taille ?
    Bref, si les plantes sont bien des organismes vivants et ont une certaine sensibilité qui se traduit par une potentielle réactivité, rien ne prouve actuellement qu’elles auraient conscience d’elles-mêmes, des émotions ou des sensations. Et si un jour la sentience des plantes était démontrée, la meilleure chose à faire serait alors d’opter pour une alimentation végétale, puisque les plus grands consommateurs de plantes sont les animaux d’élevage !
    Et pour le lion qui mange la gazelle…encore un argument “cliché” ne comparons pas un carnivore qui a un système digestif particulier ainsi que des besoins nutritionnels bien spécifiques avec un omnivore sachant que l’homme à beaucoup plus de points commun avec un herbivore (morphologie, anatomie, physiologie, système digestif…) Bref l’homme est plutôt un herbivore qui tolère la viande. Mais n’oublions pas de préciser que si la viande n’avait pas de goût ou avait mauvais goût, soyons sur qu’elle ne ferait pas pratiquement pas partie de notre alimentation.
    Alors oui le cycle de la vie sur notre planète est : les herbivores survivent en tuant les plantes, les carnivores en tuant les animaux. C’est ainsi. Mais par nécessité. Question de vie ou de mort pour eux. Ce qui n’est pas le cas pour l’homme.
    Prendre une vie animale sans raison impérative n’a rien d'”humain”.
    Notre grosse différence avec les animaux sauvages, n’est pas que nous pouvons éviter de faire souffrir les bêtes que nous mangeons mais que nous pouvons tout simplement éviter de les tuer pour les manger, plus par plaisir gustatif que par obligation vitale.
    Et l’argument de “cela a toujours été ainsi” ne tient pas non plus. Dans ce cas à quoi sert l’évolution ? Pourquoi certaines choses qui ont toujours été ainsi ont cessé d’être ou ont dû cesser ? Dire cela a toujours été ainsi permet de continuer quelque chose sans se remettre en question, sans se demander si cela est bien ou mal, nécessaire ou superflu, de se donner bonne conscience.
    Mais bon tout cela n’est que ma philosophie personnelle aussi
    PS : Je suis végétarien depuis 25 ans, végétalien depuis 10 ans, en bonne santé. Je fais de la musculation 3 à 4 fois par semaine et ne me complémente que en B12

  • MONIQUE BAILLY dit :

    Oui, Monsieur Bazin, je suis d’accord avec vous. Cela me fend le coeur mais comme vous le dîtes c’est la loi de la nature, la chaîne alimentaire inexorable ! J’ai beaucoup d’admiration pour les Végans , mais quel exercice tous les jours pour se nourrir de façon à ne pas être carencé ! Quel budget aussi, les compléments alimentaires de qualité coûtent très chers !
    Je pense qu’il faut se battre d’arrache-pieds pour
    1 – manger moins de viande, mais de très bonne qualité (or ce n’est pas ce qui est en train de se produire : les éleveurs abandonnent, par exemple, l’élevage de veaux sous la mère label rouge car les contraintes sont intenables, les coûts de nourriture pour les vaches sont plus élevés et on leur achète, pour une misère, ces veaux à 5,00 € le kg, quand tout va bien. Quoique l’on puisse croire, beaucoup de personnes restent très sensibles et attachés au prix d’achat de leur viande. Principalement achetée en supermarchés. Il y a aussi les collectivités locales (écoles, hôpitaux…) qui n’achètent que vraiment rarement du label rouge. Donc, les éleveurs ne sont pas suicidaires, ils se tournent de façon exponentielle vers l’élevage de broutards qui partent ensuite en camions, en bateaux vers de multiples destinations, où ils seront achetés à des prix corrects par ceux qui vont les engraisser. Alors que mangent t’ils ? et par voie de conséquence que mangerons nous en les consommant ? Je vous laisse l’imaginer car il faut qu’ils deviennent gros, gras et bien vite !…
    2 – Il faut être très vigilants contre la maltaitance animale à tous les niveaux, de la naissance à l’abattage de ces animaux destinés à nous nourrir. Il y a cette habitude idiote de vouloir manger de la viande de veau blanche, c’est à dire, anémiée ! En quoi cela peut t’il être bénéfique pour notre santé ? Du coup, on leur mène une vie impossible à ces pauvres bébés ! Ils sont brimés dans leurs mouvements et déplacements, parqués dans de tous petits espaces où ils ne risqueront pas de lécher des barrières, rochers ou sols porteur de “FER”!…
    Les concentrations de vaches du type “fermes mille vaches” sont à bannir définitivement. Il faut se battre pour ça. Il faut revenir aux exploitations à taille modérée. Il en va du bonheur animal mais aussi de celui des riverains de ces exploitations. Je ne parle même pas de la ruine qualitatives des sols !
    Quant à l’abattage, il faut en finir avec toutes ces morts abjectes mais rituelles par égorgement. Dans ces endroits macabres de perte de vie pour ces animaux sacrifiés pour nous nourrir, il faut exiger un respect absolu de l’animal. Pas de souffrances inutiles ! Certains peuples remercient l’animal avant de le sacrifier. Ayons de la gratitude vis-à-vis de ces animaux.

  • DERBAL Mohammed dit :

    Vous avez raison de dire qu’il ne faut pas faire souffrir les animaux en les tuant pour les manger ;Dieu a préconiser à son prophète MOHAMMED que le salut sur Lui d’égorger les bêtes
    pour les vider de leur sang pour manger sainement.

  • Gredgoris Italo dit :

    Bonjour Mr Xavier.
    Tout en respectant le droit de choisir le régime végan, je suis d’accord avec votre philosophie. Depuis le début de l’éxistence des êtres vivants le monde a toujours vécu ainsi.

  • Lefebvre dit :

    Bonjour Xavier
    Je suis fils d’éleveur laitier , et anciennement chef de culture dans le sud ouest .
    J’étais cadre agricole en bas de l’échelle , et n’avais pas peur de faire 2 x 35 h dans la semaine .
    J’avais mon travail à cœur , techniquement j’étais capable de réaliser des traitements phytosanitaires à bas volumes , utilisant la moitié de la dose commerciale prescrite par les fabricants .
    Mon travail je le faisais avec passion et respect de mon environnement et du consommateur final . Travail bien ingrat l’agriculture ! deux années consécutives à huit jours de la récolte les intempéries se sont abattues sur des parcelles majeures de maïs doux . Dégouté ,j’ai jeté l’éponge, depuis 12 ans je travaille pour l’aéronautique en ile de France .
    J’adhère totalement à votre développement ici , à propos du Vegan .
    Je me considère comme un consommateur responsable , je varie mon alimentation : je mange de la viande plutôt label rouge ou issu de nos races locales . Je fais aussi des repas végétariens .
    Je prends chaque semaine mon panier bio , si les produits sont français ; ne voyant vraiment pas l’intérêt de faire venir du bio de contrées lointaines qui vont utiliser des énergies en acheminement et qui n’ont pas le contrôle qualité que nous avons ici en France .
    Consommateur occasionnel de bio pourquoi ?
    Pour l’environnement simplement .
    Je consomme des produits français issu de l’agriculture raisonnée , avec un cahier des charges sérieux en France

    Je souhaite sincèrement que cette montée de violence envers le monde agricole cesse .
    Nous avons vraiment besoin de l’agriculture .
    benoit

  • Colette DEBENATH dit :

    Bonjour,
    Nous sommes plusieurs à avoir répondu en donnant notre point de vue sur le mode de vie végan et à donner des explications rassurantes à certaines de vos remarques ou interrogations, mais aucun de nos commentaires n’a été retenu. Les lecteurs auraient pu se faire une opinion eux-mêmes en comparant différents modes de pensée… Nous précisons que nous respectons l’avis et le choix de chacun au niveau de compréhension où la vie l’a amené à ce jour, sachant que rien n’est jamais définitif, c’est la loi de l’évolution. Le meilleur des choix reste celui qui apporte santé, bonheur, prospérité en toute liberté et indépendance.

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