Cher(e) ami(e) de la santé,
Cet homme est un rescapé…
… De l’accident de voiture qui l’a fauché l’année de ses 10 ans ;
… Des 3 jours de coma qui ont suivi ;
… Des 49 interventions chirurgicales qu’il a subies de 10 à 36 ans ;
… Des quantités phénoménales d’antibiotiques ingérées pendant 20 ans ;
… Et même des 5 bactéries multirésistantes qui l’ont envahi !
En 2011, les médecins annoncent à Christophe :
« Monsieur, il ne vous reste que six mois à vivre. On vous propose une amputation de la jambe à partir de la hanche[1] »…
Aujourd’hui, Christophe a totalement guéri… en seulement 15 jours ! Et surtout, il a gardé sa jambe !
Le plus incroyable, c’est qu’il doit à sa vie à une découverte faite par hasard par un Français…
… un certain Félix D’Hérelle (1873-1949) que rien ne prédestinait à devenir un avant-gardiste exceptionnel[2] !
Ce brasseur de whisky finit à l’institut Pasteur (+ nommé 28 fois pour le prix Nobel[3])
En 1987, le jeune Félix, anticonformiste dans l’âme, déserte l’armée française et fuit au Canada.
Il y brasse du whisky, devient chercheur d’or et ouvre même une chocolaterie qui fera faillite…
… tout en se passionnant pour la microbiologie.
Il monte même un petit laboratoire chez lui pour y faire des expérimentations[4].
Autodidacte, il obtient même un poste de microbiologiste au Guatemala, en proie à une invasion de sauterelles.
Il identifie le coccobacille responsable de l’entérite des sauterelles et met au point une technique pour y remédier… avec succès[5].
Depuis lors, il est même considéré comme le « père de la lutte biologique contre les insectes[5]».
Mais ses découvertes ne s’arrêtent pas là : en cultivant des bactéries dans une boîte de Pétri, il constate des trous, comme si quelque chose mangeait les bactéries.
En 1914, il rentre en France et accède à l’institut Pasteur, avec une nouvelle énigme à résoudre : la dysenterie bacillaire.
Il cultive à nouveau ces bactéries et retrouve les mêmes trous qui grignotent le « tapis bactérien ».
Plus de doute : D’Hérelle venait de mettre le doigt sur un agent microscopique :
« les virus mangeurs de bactéries » : les phages
Restait à convaincre la société bien-pensante de cette découverte majeure.
Alors pour démontrer la force thérapeutique, il avale lui-même du virus responsable de la dysenterie… puis une solution contenant ses précieuses phages…
Et… ne tombe pas malade !
En 1919, le chef de service de l’hôpital Necker, Victor Henri Hutinel, accepte de tester son avancée sur 5 enfants malades de dysenterie… avec succès.
Une révolution est en marche – surtout qu’en 1918, les antibiotiques n’existent pas encore…
La phagothérapie devient contagieuse… jusqu’à l’oubli (volontaire)
Prêt à conquérir le monde, D’Hérelle part en Égypte pour traiter l’épidémie de peste en 1925.
L’année suivante, le choléra en Inde fait des ravages…
… mais grâce à la phagothérapie, la mortalité baisse de 62% à 8% !
La notoriété de D’Hérelle grandit : il devient même professeur à Yale tandis qu’il fonde son propre laboratoire à Paris.
Il y produit quantité de solutions buvables à base de phages et prétend guérir toutes sortes de pathologies : colites, diarrhées, grippe, plaies infectées, panaris, cystites…
20 ans avant l’arrivée du microscope, D’Hérelle avait eu
Une intuition de génie vs la découverte des antibiotiques : choc des titans (un seul vainqueur)
Les bactériophages sont des virus capables de se fixer sur une bactérie en particulier.
Mais, pour que cela fonctionne, il faut bien entendu avoir sélectionné le meilleur phage correspondant à cette bactérie.
Le phage va ensuite dissoudre sa paroi et lui injecter son génome pour la neutraliser.
Il libère ensuite certaines substances qui font littéralement exploser la bactérie.
Il va ensuite donner naissance à des milliers de « bébés » qui vont coloniser les autres bactéries pour les détruire.
Voici comment, en 2011, Christophe a été guéri après 15 jours de traitement…
Spectaculaire… et pourtant !
En 1928, Fleming découvre la pénicilline par Fleming. C’est un arrêt de mort pour la phagothérapie…
- plus simple à produire et de façon industrielle : le champignon est produit dans une bouteille en verre ;
- plus rapide à administrer : pas besoin de bactériogramme pour identifier le bon phage ;
- plus lucratif : le principe est brevetable ;
- plus largement étudié : des essais cliniques sont réalisés par la pharma ;
- à plus large spectre : il agit sur plusieurs bactéries en même temps.
Jusqu’à ce que, dans les années 70-80, les bactéries s’adaptent… et que bon nombre d’entre elles commencent à devenir multirésistantes.
Les antibiotiques deviennent inefficaces et les échecs thérapeutiques se multiplient.
L’OMS estime même que l’antibiorésistance tue déjà presque 5 millions de personnes dans le monde par an[8].
Et pourrait menacer deux fois plus de personnes d’ici 2050… soit plus que le cancer !
Imaginez l’enjeu !
Un seul petit pays a pris les devants… et pratique la phagothérapie depuis des décennies au point de devenir
« Le pays de la dernière chance » pour les impasses thérapeutiques (êtes-vous concerné ?)
C’est à Tbilissi en Géorgie, qu’un ancien assistant de D’Hérelle crée un institut de phagothérapie[9], en 1920.
Et encore aujourd’hui, cette médecine soigne les malades au quotidien : angine, otite, troubles digestifs et cutanés, ou même cystites chroniques…
C’est tellement courant que les patients peuvent même aller chercher leurs solutions buvables de phages directement à la pharmacie :
Près de 45 ans après, l’explosion de l’antibiorésistance ou la pénurie actuelle d’antibiotiques devraient nous faire AGIR !
Je n’ai qu’un conseil : parlez de phagothérapie avec votre médecin si vous pensez être concerné :
Si la belle-sœur de Christophe ne lui avait pas parlé de cette thérapie extraordinaire, il aurait certainement une jambe en moins.
Aujourd’hui, il a créé l’association Phages sans frontières[21] pour témoigner et faire parler de cette découverte reléguée aux oubliettes par l’essor de la pharma.
Grâce à cette lettre, vous non plus, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !
Bien sûr, la phagothérapie n’est pas miraculeuse, et ne fonctionne pas à tous les coups.
Il existe aussi un risque de résistance des bactéries aux phages.
Mais elle représente un formidable espoir pour tous ceux qui se battent depuis des années.
Alors passez le message autour de vous !
Prenez soin de vous,
