Je l’avoue : sur le Levothyrox, j’ai été trop léger.
Voici ce que je vous disais dans ma lettre envoyée en septembre dernier :
Le pompon revient quand même à notre Ministre de la Santé Agnès Buzyn : elle a osé déclarer qu’il n’y avait « pas eu de faute » ![1]
Qu’il n’y ait pas eu de « fraude », d’accord.
Que ce ne soit « pas unscandale sanitaire », comme elle l’a martelé, cela peut se défendre.
Mais qu’il n’y ait pas eu de faute, c’est vraiment se moquer du monde !
Aujourd’hui, je réalise que j’étais encore beaucoup trop gentil !
Avec ce qu’on a appris entre-temps, je peux vous affirmer que le scandale du Levothyrox n’est pas une simple « faute », due à de l’incompétence.
C’est en réalité :
Une fraude grave – de Big Pharma et de nos autorités de santé ;
Et un scandale sanitaire pour des centaines de milliers de victimes !
Voici pourquoi :
Pourquoi diantre fallait-il une nouvelle formule ?
Au départ, c’est vrai, lancer une nouvelle formule n’était pas totalement absurde.
Car le Levothyrox avait un vrai défaut : il contenait du lactose, qui crée des problèmes digestifs sérieux chez ceux qui ne le tolèrent pas.
« Avec l’ancienne formule, j’avais constaté qu’à chaque fin de repas, mon ventre était extrêmement gonflé », raconte par exemple une patiente.[2]
Et puis, il y avait un « deuxième argument ».
Selon le laboratoire pharmaceutique Merck, le Levothyrox n’était pas tout à fait stable : sa molécule active avait tendance à se dégrader au cours du temps.
En clair, votre comprimé était un peu moins dosé lorsqu’il approchait de sa date de péremption qu’à sa sortie de l’usine de fabrication.
Si c’est vrai, c’est ennuyeux car les hormones thyroïdiennes sont très sensibles.
Un peu trop, et c’est l’agitation, les bouffées de chaleur, l’excitation nerveuse.
Pas tout à fait assez, et c’est la fatigue, le moral à zéro, la prise de poids.
Il est donc vital que votre médicament contienne exactement la même dose d’une boîte à l’autre !
En apparence, donc, une « nouvelle formule » semblait justifiée.
Et voilà pourquoi, en septembre dernier, je soupçonnais une « faute » plutôt qu’une véritable fraude.
Mais ça, c’était avant que je ne comprenne les véritables motivations du laboratoire Merck :
Des motivations inavouables !
En réalité, personne ne s’est réveillé un beau matin en se disant que le lactose posait problème.
Le Levothyrox a été commercialisé pendant 15 ans avec du lactose, sans que personne ne s’en inquiète, et surtout pas nos autorités de santé qui recommandent encore aux Français trois produits laitiers par jour.
Quant au « manque de stabilité » du Levothyrox, il n’avait jamais été reconnu par le laboratoire Merck, qui disait plutôt le contraire aux autorités de santé américaines.[3]
Ce qui a changé, c’est que Merck a soudainement eu un énorme intérêt financier à changer de formule.
Pour une raison évidente : c’est que le Levothyrox s’apprêtait à devenir un « générique », qui allait être vendu beaucoup moins cher !
La date fatidique était 2019 : date d’expiration du brevet de Merck sur la composition du Levothyrox.
Pour sécuriser ses profits financiers, il était donc urgent pour Merck de mettre sur le marché une « nouvelle formule », avec un nouveau brevet !
Et ce n’est pas tout.
Le laboratoire Merck voulait aussi conquérir le marché chinois.
Or les Chinois sont presque tous intolérants au lactose.
Il fallait donc se dépêcher de faire une formule sans lactose.
Selon la journaliste d’investigation Aurore Gorius, le laboratoire Merck a donc utilisé les Français comme cobayes pour valider cette nouvelle formule avant de la lancer sur le marché chinois !
Voilà les vraies motivations du laboratoire Merck : purement financières.
Mais ce plan « diabolique », Merck n’aurait pas pu le réussir sans la complicité de nos autorités de santé !
Comment nos autorités de santé sont « vendues » à Big Pharma
Selon la version « officielle » de notre Ministre Agnès Buzyn, le changement de formule a été fait à la demande de l’Agence du Médicament, et « le laboratoire Merck s’est soumis à la pression des autorités françaises pour changer cette formule. »
Mais ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé.
En réalité, Merck s’est arrangé pour que notre Agence du Médicament lui demande cette nouvelle formule.
Comment ? Par l’un de ces fameux conflits d’intérêts qui gangrènent notre système de santé.
Figurez-vous que c’est un certain Professeur Philippe Lechat qui a officiellement fait la demande à Merck.[4]
Or ce Pr Lechat travaillait pour le laboratoire Merck avant d’être nommé à l’Agence du Médicament !
Tout ceci était donc manifestement téléguidé !
Et si vous avez encore le moindre doute, lisez plutôt la suite :
Une nouvelle formule lancée dans la hâte, sans étude sérieuse
Le plus grave, dans l’affaire du Levothyrox, c’est la façon dont la nouvelle formule a été lancée.
Du point de vue de la santé publique, il n’y avait aucune urgence.
Mais pour Merck, il fallait faire vite, avant que son brevet n’arrive à expiration !
Voilà pourquoi la nouvelle formule a été lancée à la hâte, sans la moindre précaution !
C’est la seule explication possible, car tous les experts sérieux savaient qu’il était indispensable de tester sérieusement la nouvelle formule.
Comme l’explique l’un des plus grands spécialistes Français de la thyroïde, le Professeur Patrice Rodien :
« Nous sommes nombreux à penser qu’il aurait fallu mener une étude croisée en double aveugle, incluant des sujets hypothyroïdiens, sur une longue période.
Cela aurait permis de déterminer si les deux formules sont vraiment équivalentes en termes d’efficacité et de tolérance. »[5]
« La nouvelle formule aurait dû être testée, elle ne l’a pas été », résume un autre grand médecin, le Pr Philippe Even.
Oui, mais une étude sérieuse aurait pris plus de temps… le résultat aurait été incertain… et Merck aurait risqué de gagner moins d’argent !
Et le plus hallucinant, c’est que la source du problème était totalement prévisible !
Les terribles symptômes n’ont rien de mystérieux !
Vous vous souvenez peut-être que nos autorités ont commencé par nier les terribles effets secondaires de la nouvelle formule.
C’est « dans la tête des patients », disaient-ils… un « effet nocebo ».
Puis, devant le raz-de-marée de témoignages, ils ont reconnu que ces effets secondaires étaient bien réels, mais mystérieux.
Ces symptômes sont « incompréhensibles », disait-on, car la molécule active n’a pas changé !
La seule différence entre la nouvelle et l’ancienne formule, clamaient-ils, c’est qu’on a supprimé le lactose et ajouté du mannitol et de l’acide citrique, deux ingrédients hyper courants !
Eh bien oui, mais cela peut suffire à produire d’énormes différences !
Dès 2017, le Dr Amine Umlil, pharmacien et spécialiste en pharmacovigilance, avait publié un livre dans lequel il donnait une explication parfaitement logique de cette catastrophe sanitaire ![6]
L’acide citrique, rappelle-t-il, est un extrait du citron. Or le citron vert, comme le pamplemousse, a un effet « inhibiteur enzymatique », qui modifie l’action des médicaments.
(C’est pour cette raison, entre parenthèses, qu’on vous déconseille le pamplemousse si vous prenez certains médicaments, car ce fruit peut créer de graves interférences.)
Il est donc tout à fait possible que l’acide citrique soit un « inhibiteur enzymatique » – et si c’est le cas, cela expliquerait le problème de la nouvelle formule :
« L’élimination de la lévothyroxine se trouverait ainsi freinée ; ce qui conduirait à une accumulation du médicament dans l’organisme », selon le Dr Umlil.
Et c’est aussi ce que dit aujourd’hui un ancien chercheur de Merck !
Au journal de 13h de France 2, un spécialiste du médicament a dit haut et fort que la nouvelle formule est une « aberration pharmacologique » :
« L’acide citrique est un puissant acide qui se trouve en grande quantité dans le Levothyrox. C’est donc évident qu’il y a une réaction chimique. On met un acide avec un sel dans une quantité telle qu’on aura une dégradation de la thyroxine. C’est de la chimie de base de première année de pharmacie ».[7]
Mais alors, pourquoi le laboratoire Merck a-t-il commis une erreur aussi grossière ? Réponse de ce pharmacologue, qui connaît bien Big Pharma :
« Je pense qu’ils sont allés un peu vite en besogne pour faire un brevet, parce que la molécule tombe dans le domaine public en 2019 ».
La boucle est bouclée…
Je rappelle que ce scandale a fait 500 000 victimes, qui se sont précipitées sur les alternatives au Levothyrox, dès qu’elles ont pu le faire.[8]
Voilà une preuve de plus que Big Pharma a la mainmise sur notre système de santé.
Ce n’est pas de la « théorie du complot ». C’est la triste réalité.
Et il est temps d’ouvrir les yeux.
Bonjour,
Prenant moi-même du Levothyrox depuis très longtemps, j’ai eu tous les symptômes lors du passage à la nouvelle formule.
Je voudrais savoir s’il est encore temps de signaler ces symptômes, et de porter plainte, car je trouve inadmissible que nous ayons été pris pour des cobayes ?
Merci pour vos messages toujours aussi intéressants
Anne fidèle lectrice
Bonjour,
Merci pour toutes ces info et tout le travail que vous effectuez.
Je prends du levotyrox depuis 4 ans. Il a fallu augmenter le dosage quelques mois après le changement de formule et maintenant, il est dosé à 100. J’ai également un traitement homéopathique, mais qui ne remplace pas le lévotyrox, et même mon homéopathe ne pense pas que ma thyroïde fonctionnera de nouveau.
J’avoue que l’idée de prendre du lévotyrox à vie ne m’enchante vraiment pas (j’ai 42 ans). D’autant que j’ai appris qu’il contenait des traces de métaux lourds (selon l’AFMT).
Quelles sont les alternatives que consomment certains patients? Et à travers vos recherches pour le Projet E, connaissez-vous des moyens de relancer sa thyroïde par différents soins naturels (hypnose, chamanisme, mantras…?)
En vous remerciant,
Amandine Arnaud
Personne ne bouge,c’est sidérant…Devant tant de GRAVITE
Bien cher Monsieur Xavier Bazin.
Hypothyroidienne avec nodules et maintenant nodules sur parathyroide j’etais sous euthyral, personnellement j’ai refusé le levothyrox car on le prescrit aussi bien pour des hypothyroidies que l’hashimoto etc…… j’ai arreté le traitement car je retrouvais les memes symptomes qu’avant de le commencer. Mais qu’importe puisqu’avec la fusion mercks / monsanto accepter par le gouvernement français nous serons bientot soignés au desherbants, pesticides, insecticides. aucun controle des laboratoires n’etant effectué à ‘improviste ni à l’aveugle.
cordialement
Bonjour,
Je suis concernée par ce problème et bien malade depuis la prise du nouveau médicament.
Votre lettre reflète toutes les vérités et c ‘est très bien de l’voir publié.
Bien cordialement
Témoignage de gonflement important des seins de ma mère (77 ans) probablement lié au changement de Lévothyrox, seul changement de vie opéré récemment.
Merci
Ablation de la thyroïde et para-thyroïde Dte en 1977 + iode radioactive, j’étais sous Levothyrox bien toléré.
Comme tous j’ai mal vécu la nouvelle formule ainsi que L-THYROXINE, seul EUTHYROX me convient mais devenu introuvable. Suite nombreux cancers ORL avec difficultés à avaler, l’endocrino m’a prescrit Lévothyroxine en gouttes que je ne prendrai qu’après mon dernier comprimé d’EUTYROX. Néanmoins je reste inquiète pour la suite et comme beaucoup de personnes concernées j’aimerai que notre Ministre de la santé prenne au sérieux nos problèmes qui sont bien réels.
Sous Lévothyrox depuis 1991 (thyroïdectomie) à la même dose, je me suis retrouvée en hypo au mois d’Août 2017.
Depuis Janvier 2018 des douleurs articulaires insupportables jour et nuit ont amené mon médecin à me prescrire L- thyroxine de Sanofi, ( en parallèle ordonnance IRM que je n’ai pas utilisé)
En 12 jours mes douleurs ont disparu.
Le trou de la Sécu n’a pas dû être amélioré avec ce scandale sanitaire…..merci pour vos informations
je prends lévothyrox depuis 10 ans et tout allait bien jusqu’au changement de formule ou j’ai ressentie tous les désagréments que tout le monde évoque.J’ai insisté auprès de mon généraliste et il m’a prescrit L-Thyroxin et ça va beaucoup mieux
plus de fatigue et douleurs dans les articulations. il faut se battre pour avoir raison. Merci,à vous
Sous Levothyrox et en bonne “forme” depuis 25 ans , je me suis retrouvée au cours de l’été dernier, dans un état similaire à ce qu’il avait été avant que le diagnostic d’hypo-thyroïdie soit posé : Essentiellement , pour moi : fatigue , déprime et ralentissement général …. Cela ne m’est pas d’un grand réconfort de savoir que nous sommes TRES nombreux à être ds le même cas . La bonne formule existe-t’elle toujours ? Où peut-on se la procurer ? Quand on est âgé , la dépression n’aide pas à rester en forme avec le moral au top !!! vraiment pas