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Quelle volée de bois vert !

Ma lettre « Pourquoi je ne serai jamais vegan » a déclenché des dizaines de commentaires incendiaires.

Exemples :

« Allez au diable car c’est à cause de gens comme vous que peut être des gens n’osent franchir le pas du véganisme. Mesdames et messieurs, n’écoutez pas cet imposteur. Et renseignez-vous auprès de sources indépendantes et réellement rigoureuses scientifiquement. » (Baron)

« votre article est évidemment faux et dégradant, je pense que vous avez besoin de soins. (..) Franchement si j’étais vous, j’irais me laver la langue pour un aussi gros mais énorme mensonge. » (Marina)

« Vous vouliez avoir des avis sur cet article ? C’est un torchon, désolé. J’ai rarement lu quelque chose d’aussi pénible. » (Morgan)

« C’est carrément honteux d’écrire et diffuser de telles inepties! Votre analyse est une véritable caricature sans aucune rigueur scientifique, bourrée des raccourcis dans le but de manipuler les lecteurs et lectrices. Il faudrait vérifier qui vous finance pour faire preuve d’autant de mauvaise foi… on a quand même le sentiment que le lobby de la viande n’est pas loin. » (Adam)

Eh ben, je suis habillé pour l’hiver (qui approche) !

Alors j’ai préparé la lettre d’aujourd’hui pour leur répondre et :

  • Dire à mes amis vegans qu’ils se trompent lourdement sur l’intérêt du régime végétalien ;
  • Reconnaître qu’il faut aussi entendre certaines critiques des vegans.

Mais d’abord, je voudrais remercier aussi tous ceux qui m’ont apporté leur soutien.

Car sur les 450 commentaires reçus, 350 sont très positifs ! Comme Annick, qui me dit ceci :

« Merci Xavier, ta lettre est particulièrement bienvenue car nous avons envoyé 2 bœufs a l’abattoir ce matin et cela ne me remplit jamais de joie. Mais comme tu dis cela fait partie du cycle de la vie et je dois de l’apprécier comme un don ».

Ou Olivier :

« Je suis entièrement d’accord avec votre commentaire. Manger des produits animaux mais « raisonnablement ». Quant à tuer des animaux, l’homme l’a toujours fait… mais pas pour se goinfrer. C’est là où je trouve que le film Avatar est très instructif: comment ce peuple tue les animaux…en les remerciant et avec « amour ». J’ai vu un jour un éleveur tuer 2 moutons: il leur a parlé, les a caressés, les a rassurés….L’animal ne s’est pas débattu. L’éleveur les connaissait bien ses bêtes. Oui , je suis contre l’élevage intensif et ces abattoirs inhumains.»

Quant à Françoise, Maryse et Carole, leur témoignage personnel apporte de l’eau à mon moulin :

« J’ai été élevée végétarienne, puis suite à des carences à l’adolescence, j’ai dû changer mes habitudes alimentaires. Je consomme peu de viande, mais de façon « responsable ». Je trouve, personnellement, que cet article reflète beaucoup ce qu’il m’est arrivé, et explique magnifiquement l’ensemble de cette situation quelque peu délicate! Merci ! » (Carole)

 « Ayant été végétarienne pendant longtemps dans ma jeunesse et ayant fait le tour de tous les régimes extrémistes (qui effectivement peuvent s’avérer utiles dans un premier temps) j’en suis depuis longtemps revenue aux mêmes conclusions que vous. » (Françoise)

« A une époque où l’on appelait ce régime le végétalisme, que j’ai pratiqué durant des années, je voudrais dire que celui-ci a fait beaucoup de dégâts dans mon corps et mon cerveau : inflammations chroniques des intestins, grande fatigue constante, et perte de mémoire irréversible. Depuis une vingtaine d’années, je mange à nouveau de la viande, du poisson, des fruits de mer, et des oeufs, et je ne suis plus fatiguée ». (Maryse)

Et en effet, je tiens à le REDIRE HAUT ET FORT :

Il est risqué de manger végétalien, c’est-à-dire sans œuf ni poisson.

Je confirme : le régime végétalien peut causer des CARENCES graves

Comme je le disais dans ma lettre précédente :

  • il faut bien s’y connaître pour équilibrer correctement un régime végétalien ;
  • et il faut acheter beaucoup de compléments alimentaires, pour être sûr de ne pas avoir de carence dangereuse.

Attention, cela ne veut pas dire que c’est impossible.

Si vous savez parfaitement ce que vous faites, vous pouvez vivre plus de 100 ans et en pleine forme, avec un régime végétalien !

Le problème, c’est que beaucoup de vegans sont franchement ignorants en micro-nutrition… et les commentaires que j’ai reçus me l’ont hélas confirmé !

A vous lire, chers vegans, la plupart d’entre vous ne connaissent qu’un seul risque de carence, la vitamine B12.

Les risques de déficience en choline, en oméga-3 ou en vitamine A, on dirait que vous ne voulez pas en entendre parler !

Beaucoup de vegans m’ont écrit pour me dire qu’ils ont des « prises de sang parfaites ».

Mais le problème, c’est que les prises de sang standards ne détectent pas de carence en choline, en oméga-3 ou en vitamine A !

Même des carences en fer, zinc, magnésium et en vitamine B12 peuvent passer inaperçues dans une prise de sang !

Encore une fois, je ne dis pas qu’il est impossible d’être vegan et en bonne santé… je dis juste qu’il est très important de faire ce qu’il faut pour éviter les carences  !

J’en rajoute une couche : encore d’autres carences pour les végétaliens

Et en plus, j’ai même oublié dans mon article de parler de certaines carences nutritionnelles :

  • Carence en L-carnitine[1] : je suis assez impardonnable de l’avoir oublié, tant la L-carnitine est un nutriment précieux pour notre santé !

Par exemple, des chercheurs de la prestigieuse clinique Mayo aux Etats-Unis ont découvert que la L-carnitine réduit de 27 % la mortalité après une attaque cardiaque[2].

D’autres études ont montré qu’une carence en L-carnitine accroît le stress oxydant chez les sportifs[3]… et pourrait rendre les hommes moins fertiles[4] !

Mais surtout, la L-carnitine est indispensable au bon fonctionnement de nos mitochondries, les petites centrales énergétiques au cœur de nos cellules.

Or des médecins de pointe pensent que le cancer est lié à un dysfonctionnement de nos mitochondries[5]… et c’est sans doute vrai également pour Alzheimer[6] et d’autres maladies chroniques.

Ce n’est donc pas le moment de se priver de L-carnitine… et savez-vous où l’on en trouve ?

Essentiellement dans la viande rouge !

Heureusement, on en trouve facilement en complément alimentaire – mais manifestement, la plupart des vegans ignorent totalement qu’ils devraient en prendre régulièrement !

  • Carence en taurine et créatine : ces carences sont moins vitales mais je les signale tout de même pour être complet.

Les végétaliens tendent à manquer de créatine… résultat : quand on leur donne ce nutriment en complément alimentaire, leurs facultés intellectuelles s’améliorent[7] ! Et ce n’est sans doute pas le seul bienfait de ce nutriment, qui pourrait aussi prévenir les AVC[8].

Quant à la taurine, il est bien établi que les végétaliens ont des taux anormalement bas[9], ce qui est un accélérateur de vieillissement.

Ma conclusion sur les risques de CARENCE des vegans

Donc OUI, il est parfaitement possible de manger vegan et d’avoir une santé extraordinaire.

Simplement, cela exige de bien s’y connaître et d’avaler beaucoup de compléments alimentaires.

Ce n’est pas un problème en soi – je recommande moi-même à tout le monde de prendre certains compléments alimentaires, surtout après 50 ans.

Le vrai souci, c’est que beaucoup de vegans refusent de reconnaître les risques de carence, par idéologie pure et simple !

Certains d’entre eux n’hésitent pas à dire n’importe quoi (par exemple, vous lisez un peu partout sur Internet l’idée farfelue selon laquelle la taille de nos intestins prouverait que l’homme est végétarien et non pas omnivore).

Je respecte profondément les convictions des vegans, et il ne me viendrait pas à l’idée de les empêcher de vivre selon leur spiritualité.

Mais je leur demande d’arrêter de se voiler la face sur la réalité scientifique du régime végétalien et la nécessité absolue de bien équilibrer leur alimentation !

Les vegans disent que leur régime est bien meilleur pour la santé que de manger des steacks-frites tous les jours – et c’est VRAI, évidemment !

Oui, vous serez toujours en meilleure santé en mangeant uniquement des végétaux plutôt qu’en vous gavant de pizzas, burgers et autres aliments industriels ultra-transformés.

Mais si je vous écris cette lettre, c’est pour vous aider à atteindre une santé optimale

L’objectif de mon projet Santé Corps Esprit, c’est que chacun d’entre vous puisse vivre à 100 % de ses capacités, au moins jusqu’à 100 ans !

Et je suis désolé, mais pour la majorité des gens, c’est strictement impossible en suivant un régime purement végétalien, sans complément alimentaire.

Et quand mes amis vegans me jurent qu’ils « se sentent très bien », je les invite à se méfier, car certaines carences mettent des années avant de produire leurs méfaits !

Cela étant précisé, je dois reconnaître que le débat est plus ouvert sur la question ETHIQUE.

Peut-on tuer des animaux sans les faire souffrir ?

Les vegans disent qu’il est impossible de manger des produits animaux sans les faire souffrir.

Voici ce que dit avec force le commentateur « Hingue » :

« Vous êtes pour le fait de tuer des animaux à condition de ne pas les faire souffrir !!! Mais c’est IMPOSSIBLE ! En admettant qu’ils aient vécu une belle vie heureuse en extérieur, sans surpopulation, chouchoutés par leurs éleveurs etc (seule une minorité d’animaux ont cette chance-là), que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand on les matraque pour les obliger à monter dans le camion qui va les transporter vers l’abattoir (ce mot à lui seul me glace le sang) : ils vont voyager des heures, voire des jours pour certains d’entre eux au travers de l’Europe, sans eau sans nourriture sous la chaleur étouffante ou dans un froid glacial (je pense aux poulets que l’on aperçoit sur les extérieurs des camions). Beaucoup meurent d’ailleurs pendant ce transport.

Que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand, arrivés à leur destination finale, issus ou pas d’élevages respectueux de leur bien-être, abattoirs bio ou pas (voir l’exemple de l’abattoir de Vigean !), ils entendent leurs congénères hurler dans les couloirs de la mort, ils sentent ces odeurs de sang et de tripaille (avez-vous déjà entendu des petits veaux ou agneaux PANIQUES appeler leur maman ? ) : vous croyez vraiment qu’ils ne savent pas ce qui va leur arriver ? Vous croyez vraiment que leur mort pourra être douce ? Et je ne parle pas des étourdissements RATES… Si toutefois un étourdissement était programmé…

Et que penser des poussins femelles des races de poulets à viande qui sont passés vivants, et conscients, au broyeur, ceci pour gagner du temps… Côté races de ponte, cette fois-ci ce sont les poussins mâles qui sont passés conscients au broyeur… COMMENT osez-vous dire qu’il pourrait y avoir une mort douce ??? »

A cela, je voudrais répondre une chose : oui, l’abattage des animaux sans souffrance est impossible dans le système actuel.Mais n’oublions pas que l’utilisation des abattoirs est très récente dans l’histoire.

Jadis, c’était l’éleveur qui tuait sa bête directement sur place, sans stress ni souffrance.

Ensuite, il y a eu des petits abattoirs dans chaque village – ce qui épargnait aux animaux les fameux transports en camion.

Mais ils ont été rachetés progressivement par des industriels, qui les ont regroupés en d’énormes usines. Et ils ont forcé le gouvernement à mettre en place des normes sanitaires… qui sont impossibles à respecter avec un abattage à la ferme…

…et c’est ainsi qu’abattre ses animaux traditionnellement est devenu interdit !

Aujourd’hui, certains militants demandent des abattoirs mobiles, qui se déplacent de ferme en ferme.

C’est une solution intéressante, mais il y en a sans doute d’autres.

Oui, il faut faire preuve de créativité, d’imagination… Mais le jeu en vaut la chandelle !

Et l’argument écologique, alors ?

Enfin, il y a l’argument écologique en faveur du véganisme.

Pour Sandrine, comme pour d’autres vegans, il n’y a pas photo :

« Pour ce qui est des conséquences désastreuses au niveau écologique, je vous invite vivement à vous renseigner !! les preuves quant aux besoins en eau pour produire 1 kg de protéines animales sont effarantes ! de plus, 70 % des terres mondiales sont destinées aux céréales pour les animaux alors que la famine disparaîtrait si on utilisait ces surfaces pour les hommes. »

De mon côté, chère Sandrine, je vous invite (ainsi que tous les lecteurs intéressés) à lire ce dossier très bien fait de l’INRA.

Ce rapport bat en brèche beaucoup d’idées fausses sur l’élevage… et notamment la quantité d’eau qu’il faut réellement pour fabriquer 1 kilo de viande.

Dernière question : l’élevage est-il indispensable pour enrichir les sols ?

Pour Christophe, c’est clairement « non » :

Je m’inscris en faux sur ce que vous dites concernant l’épuisement des sols, et les engrais d’origine animale comme seuls engrais efficaces et naturels utilisables en agriculture biologique. L’agriculture conventionnelle épuise et détruit les sols, par le labour et les utilisations d’engrais chimiques et de pesticides, fongicides et autres cides… Mais l’agroécologie et la permaculture non, et les engrais verts (notamment légumineuses) et/ou un bon compost sont des « engrais » suffisants pour éviter l’épuisement des sols cultivés en polyculture…

Est-ce que la permaculture végétale pourrait être la réponse aux problèmes de la planète ?

Je ne sais pas, je l’avoue très humblement.

Mais si vous avez des convictions à ce sujet, n’hésitez pas à les partager en commentaire de cet article !

Et pour conclure, je voudrais donner la parole à Karen, une vegan constructive, qui propose une réflexion intéressante :

Si tout le monde devenait vegan l’espace de 2 mois les industriels seraient obligés de changer le mode d’agriculture, l’alimentation des animaux et le système inhumain des abattoirs.. Le peuple a toujours eu le pouvoir mais il l’a oublié alors on râle chez soi et on ne fait rien c’est pour cette raison que j’ai fait ce choix . C’est en réaction à cette surconsommation récente de produits animaux. C’est dans ce sens-là que ça peut marcher je pense : tout stopper pour reprendre mieux …Ce n’est que mon avis mais je vous remercie pour cette lettre car si des personnes veulent être vegan elles sauront qu’il faut se supplémenter….Belle continuation à vous et merci aussi pour les commentaires écrits c’est très intéressant à lire …

PS : je tiens à remercier chaleureusement mon ami Julien Venesson, écrivain, journaliste scientifique et auteur de nombreux best-sellers, qui m’a apporté de nombreuses idées précieuses pour cette lettre.

Pour poursuivre la réflexion, je vous invite à lire son article « L’homme est-il végétarien par nature », publié sur son site il y a quelques années.

Sources :

[1] Effect of L-carnitine supplementation on the body carnitine pool, skeletal muscle energy metabolism and physical performance in male vegetarians, Novakova K., Kummer O., Bouitbir J., Stoffel SD., Hoerler-Koerner U., Bodmer M., Roberts P., Urwyler A., Ehrsam R., Krähenbühl S., European journal of nutrition, February 2016, US National Library of Medicine

[2] L-carnitine in the secondary prevention of cardiovascular disease: systematic review and meta-analysis, DiNicolantonio JJ, Lavie CJ, Fares H, Menezes AR, O’Keefe JH, Moyo Clinic Proceedings, June 2013, US National Library of Medicine

[3] The effect of two-week L-carnitine supplementation on exercise -induced oxidative stress and muscle damage, Parandak K, Arazi H, Khoshkhahesh F, Nakhostin-Roohi B, Asian journal of sports medicine, June 2014, US National Library of Medicine

[4] L-carnitine levels in the seminal plasma of fertile and infertile men: correlation with sperm quality, Matalliotakis I, Koumantaki Y, Evageliou A, Matalliotakis G, Goumenou A, Koumantakis E, International journal of fertility and women’s medicine, May 2000, US National Library of Medicine

[5] Voir notamment les travaux du Dr Laurent Schwartz

[6] Maladie d’Alzheimer : la piste des mitochondries, usines cellulaires trop stressées, Florence Rosier, Décembre 2017, Le Monde Sciences

[7] The influence of creatine supplementation on the cognitive functioning of vegetarians and omnivores, Benton D, Donohoe R, The British journal of nutrition, April 2011, US National Library of Medicine

[8] Potential of creatine or phosphocreatine supplementation in cerebrovascular disease and in ischemic heart disease, Balestrino M, Sarocchi M, Adriano E, Spallarossa P, Amino Acids, August 2016, US National Library of Medicine

[9] Plasma and urine taurine levels in vegans, Laidlaw SA, Shultz TD, Cecchino JT, Kopple JD, The American journal of clinical nutrition, April 1988, US National Library of Medicine

213 commentaires

  • SERGE LENCZNER dit :

    Quand l’alimentation se réduit à n’être plus qu’une médecine de l’homme ou du monde, on se trouve face à une mutation culturelle profonde, une rupture épistémologique liée à la conscience d’un risque planétaire. Indépendamment d’une réflexion basée sur des sources à “vocation scientifique” qui prouverait arguments à l’appui l’absolu nécessité de consommer des protéines animales. La médecine n’est pas absolument une science et quant à moi, j’aime consommer raisonnablement un peu de viande, poisson et oeufs. Mais est-ce vraiment raisonnable, pas sûr?
    Serge

  • Isabelle dit :

    Bjr je suis vegetarienne par choix et amour des animaux mais je concois que d’autres ne peuvent se passer de les manger donc ce n’est pas demain qu’on stoppera les souffrances associées. Mais savez vous qu’il est possible aujourd’hui de produire de la viande SANS TUER D’ANIMAUX?!! Fini les polémiques!! Tout le monde content…Surtout nos amis animaux…. j’ai découvert éberluée que des scientifiques savaient faire ça EXTRAORDINAIRE!!! le lien https://www.youtube.com/watch?v=RX_x3gyrNFw
    A PARTAGER ABSOLUMENT

  • MOUTARD dit :

    Je vous soutiens totalement, et avec une entière conviction. Les vegans ne sont que des fanatiques aveuglés par les postulats qu’ils essaient d’inculquer à autrui. Comme tous les sectaires, ils tentent d’imposer leur mode de vie, et ils tentent, vainement, de compenser l’indigence de leur argumentation par la véhémence de leurs propos.

  • Laurent C. dit :

    Bonjour,

    Je vous félicite pour votre bravoure, votre connaissance et surtout le temps passé gratuitement à nous apporter autant d’informations fiables! Je partage entièrement vos remarques sur le Veganisme ou le Végétalisme. En effet, les rations de viandes doivent être réduites (trop d’excès actuellement), la viande doit être de bonne qualité (au minimum bio) sans présence d’OGM dans l’alimentation, ni d’antibiotiques ou d’hormones dans l’élevage des animaux, pas de mal traitance durant l’élevage, pas d’élevage hors-sol, etc. et évidemment des abattoirs si possible itinérants pour pouvoir mettre l’animal dans les conditions les moins stressantes possibles. Mais, il est vrai que l’approche de la mort pour un animal ou un humain d’ailleurs est souvent cause de stress. Néanmoins, l’animal est élevé uniquement dans l’optique de l’abattage (pour les animaux à viande). Si cette finalité n’était pas, l’animal d’élevage n’existerait pas et les Vegans non plus. Un point important est à noter : la notion spirituelle du Véganisme. Elle va trop loin à mon goût alors que l’esprit Végétalien est moins borné dans un dogme. En perte de croyance religieuse, les personnes qui suivent le Veganisme idolâtre le dieu qui est “ne pas utiliser, ni manger d’animaux”. Tout ce qui provient des animaux (miel, laine, travail, viande, etc. ) est rejeté par cette religion. Pourquoi pas, une secte de plus dans le monde des religion et du pouvoir sur les hommes. Mais alors appelons un chat : un chat. En effet, les bases du véganisme sont posées sur un dogme. M. Casasnovas en parle très bien dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=r1H98REH0c0
    Enfermer les gens dans des dogmes n’est jamais très sain, c’est une attitude assez sombre. Par contre, leur ouvrir l’esprit en prenant le temps de leur expliquer scientifiquement ce qu’il en est des choses, c’est une démarche vertueuse, et je vous félicite grandement de travailler en ce sens pour la lumière.
    Pour la question de la permaculture qui est soulevée dans votre lettre, je vais me permettre d’apporter quelques données. Je suis ingénieur agronome, j’accompagne techniquement des maraîchers en AB mais aussi en protection intégrée. Nous travaillons de nombreux aspects pour rendre vivant le sol, protéger les cultures biologiquement, et apporter à nos concitoyens une alimentation saine et riche en nutriment, goût et en énergie. La permaculture est aussi un dogme. Elle ne montre pas de résultat probant et ne permet pas de nourrir suffisamment de personnes. En effet, la permaculture se limite à des surfaces de 1000 à 2000 m² en moyenne, ce qui permet d’alimenter quelques familles de façon limitée. Le rendement produit est assez faible par culture car la permaculture demande au producteur d’avoir une diversification très importante afin de fournir en panier (généralement) les familles. Plus la production est diversifiée, moins le producteur est technique sur chacune des cultures. Il perd alors en rendement. Dans les études réalisées sur la permaculture, notamment par l’INRA sur la ferme du Bec Helloin en Normandie, il est annoncé un chiffre d’affaire très important par rapport à la surface cultivée. C’est un leurre. En effet, les chiffres annoncés sont des extrapolations des rendements par m² ramenés à l’hectare. On ne peut pas calculer ainsi, puisque la technicité pour une surface de 100m² n’est absolument pas la même que pour 1 ha. Les moyens techniques, matériels et humains ne sont pas comparables. D’ailleurs, concernant la mains d’oeuvre, les système de permaculture étudiés font souvent appellent à des woofers, des stagiaires ou des bénévoles. C’est une main d’oeuvre non payée ou très peu payée. Ce qui est logique, car ces exploitations ne sont pas viables économiquement. En comparaison avec des exploitations maraîchères classiques, la main d’oeuvre représente une charge de plus de 30% du chiffre d’affaire. C’est une charge très lourde pour les exploitation, mais vitale pour elles. Cette main d’oeuvre est aussi très importante pour le tissus économiques des zones où ces exploitations sont implantées. Concernant M. Pierre Rabhi et ses idées d’oasis, il est intéressant de comprendre la démarche abordée sur la permaculture et l’agrocécologie. Néanmoins, il tire ses revenus de la vente de ses livres et du commerces de ses formations. Aujourd’hui, il est plus qu’urgent de rendre viable économiquement les exploitations locales, de les rendre indépendantes des aides. Elles dynamisent les territoire.
    Il est évident que l’émergence de la production biologique est une nécessité pour l’humanité et la Vie sur cette Terre. Il est possible de nourrir la planète en bio. Pour cela, il faut des animaux qui produisent des matières fertilisantes riches et rapidement fermentescibles disponibles pour les cultures courtes et gourmandes que sont les cultures maraîchères. Pour les autres cultures (arboriculture, céréales, …) la démarche de fertilisation peut être différente et basée sur l’utilisation d’engrais verts de type légumineuses car leur exportations en éléments fertilisants sont moindres. Le principe de la biodynamie initié par Rudolf Steiner en 1924 dans ses conférences aux agriculteurs montre exactement la complémentarité parfaite entre les animaux et les végétaux dans la production agricole.
    Il n’est jamais bon de borner sa vision à quelques dogmes que ce soit. Bonne continuation dans votre démarche vertueuse !

  • Gaillard dit :

    Bonjour Mr Bazin ,
    Je suis extrêmement surpris que vous refusiez de nommer l’ une des raisons pour lesquelles beaucoup de français deviennent subitement végétariens !!
    Il y a les raisons évidentes que vous citez :: Santé , Ecologie , Peur des hormones et pesticides , Coût des pièces de boucherie , Refus de la souffrance animale … et , dans ce dernier chapitre , vous refusez de citer les innombrables néo-végétariens qui refusent la viande de boucherie parce qu’ il est admis que la majorité de cette production est abattue selon les rites religieux halal et casher .
    https://www.notre-planete.info/actualites/2508-abattage-viande-Halal-Casher
    Je suis donc devenu flexi-végétarien puisque j’ accepte de manger des oeufs , du fromage , du miel et quelques pièces de charcuterie ( pâté et jambon exclusivement ) … mais il n’ est plus question pour mon épouse et moi d’ acheter une pièce quelconque de boucherie … parce que la majorité ( de 50/100 à 100/100 ) des animaux dans les abattoirs (( à l’ exception des porcs évidemment )) sont abattus sans étourdissement préalable : il sont égorgés sans aucune précaution !! C’ est l’ un des privilèges/dérogations que les français d’ origine maghrébine et de culture arabe ( et donc de religion musulmane ) ont obtenu de nos députés … alors que c’ est strictement interdit par la loi française !!
    Les Imams eux-mêmes avouent qu’ ils ont fait un chantage aux gouvernements en les menaçant d’ un boycot de la viande française égorgée selon la loi ( avec étourdissement préalable ) … les députés et sénateurs ont cédé , et accepté les dérogations … résultat : les cantines servent exclusivement de la viande halal ( et aucune charcuterie ) , et les éleveurs et boucheries ne vendent plus leurs viandes aux néo-végétariens qui refusent l’ égorgement sans précaution !
    Je vous autorise à publier ma lettre/réponse .
    Avec toute ma considération pour votre Lettre Santé Corps Esprit . – Michel

  • delfau michelle dit :

    j’aime et respecte les animaux, très sensible aux souffrances que nous leur imposons. N’oublions pas que nombre d’animaux sont carnassiers, carnivores, ce qu’oublient les vegan, dont je ne partage pas les outrances qui ne peuvent résoudre le problème de l’équilibre de l’alimentation humaine. Je partage votre point de vue.

  • Joëlle leroy dit :

    Laissez les gens faire ce qu’ils veulent, nous n’avons pas à juger!!

  • heinz claude dit :

    Bonjour
    J”ai lu il y a quelques heures le dossier de santé & nutrition numéro spécial viande son impact réel sur notre santé.
    Je pense que ce que vous dite est juste mais ce dossier va plus loin dans la réflexion si vous pouviez nous donner votre avis
    cordialement

  • BOYER Véronique dit :

    Bonjour,
    Moi aussi je persiste et signe que vous influencez gravement les gens pour qu’ils délaissent la viande.
    Je crois également que vous confondez végétarien et végétalien.
    Un végétarien ne mange pas de viande ni poisson (ni charcuterie évidemment) mais peut manger des sous-produits animaux : oeufs, miel, fromages.
    Donc votre histoire de carences avec les végétariens est nulle. Je suis végétarienne depuis 38 ans et m’en porte très bien.
    En ce qui concerne les végétaliens, c’est peut être effectivement une autre histoire.
    Je vous demande de modifier votre lettre et de faire connaître la différence à tous vos lecteurs.
    Cordialement.

  • JEAN CLAUDE SCHMITT dit :

    une seule question aux végans qu’allez vous faire aux animaux qui mangent d’autres animaux allez vous les convertir aux végétaux de surcroit il faudrait d’énormes surfaces pour cultiver des végétaux au détriment de la foret et avez vous pensé aux dégats que provoqueraient les sangliers alors quelle solution arretez de vous comporter pour certains comme des intégristes qui veulent avoir raison des actions violentes ont été commises ces derniers jours croyez vous que celà apaisera les tensions laissez les gens vivre leur vie et vous vivez la votre alors cent fois oui au retour de l’abbatage traditionnle dans les fermes dans des petites structures et ou ce serait fait à la demande c’est celà le bon sens paysan!et bien sur non à la maltraitance animale alors battez vous pour des choses nobles meme si vous ne mangez que des végétaux

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