Quelle volée de bois vert !
Ma lettre « Pourquoi je ne serai jamais vegan » a déclenché des dizaines de commentaires incendiaires.
Exemples :
« Allez au diable car c’est à cause de gens comme vous que peut être des gens n’osent franchir le pas du véganisme. Mesdames et messieurs, n’écoutez pas cet imposteur. Et renseignez-vous auprès de sources indépendantes et réellement rigoureuses scientifiquement. » (Baron)
« votre article est évidemment faux et dégradant, je pense que vous avez besoin de soins. (..) Franchement si j’étais vous, j’irais me laver la langue pour un aussi gros mais énorme mensonge. » (Marina)
« Vous vouliez avoir des avis sur cet article ? C’est un torchon, désolé. J’ai rarement lu quelque chose d’aussi pénible. » (Morgan)
« C’est carrément honteux d’écrire et diffuser de telles inepties! Votre analyse est une véritable caricature sans aucune rigueur scientifique, bourrée des raccourcis dans le but de manipuler les lecteurs et lectrices. Il faudrait vérifier qui vous finance pour faire preuve d’autant de mauvaise foi… on a quand même le sentiment que le lobby de la viande n’est pas loin. » (Adam)
Eh ben, je suis habillé pour l’hiver (qui approche) !
Alors j’ai préparé la lettre d’aujourd’hui pour leur répondre et :
- Dire à mes amis vegans qu’ils se trompent lourdement sur l’intérêt du régime végétalien ;
- Reconnaître qu’il faut aussi entendre certaines critiques des vegans.
Mais d’abord, je voudrais remercier aussi tous ceux qui m’ont apporté leur soutien.
Car sur les 450 commentaires reçus, 350 sont très positifs ! Comme Annick, qui me dit ceci :
« Merci Xavier, ta lettre est particulièrement bienvenue car nous avons envoyé 2 bœufs a l’abattoir ce matin et cela ne me remplit jamais de joie. Mais comme tu dis cela fait partie du cycle de la vie et je dois de l’apprécier comme un don ».
Ou Olivier :
« Je suis entièrement d’accord avec votre commentaire. Manger des produits animaux mais « raisonnablement ». Quant à tuer des animaux, l’homme l’a toujours fait… mais pas pour se goinfrer. C’est là où je trouve que le film Avatar est très instructif: comment ce peuple tue les animaux…en les remerciant et avec « amour ». J’ai vu un jour un éleveur tuer 2 moutons: il leur a parlé, les a caressés, les a rassurés….L’animal ne s’est pas débattu. L’éleveur les connaissait bien ses bêtes. Oui , je suis contre l’élevage intensif et ces abattoirs inhumains.»
Quant à Françoise, Maryse et Carole, leur témoignage personnel apporte de l’eau à mon moulin :
« J’ai été élevée végétarienne, puis suite à des carences à l’adolescence, j’ai dû changer mes habitudes alimentaires. Je consomme peu de viande, mais de façon « responsable ». Je trouve, personnellement, que cet article reflète beaucoup ce qu’il m’est arrivé, et explique magnifiquement l’ensemble de cette situation quelque peu délicate! Merci ! » (Carole)
« Ayant été végétarienne pendant longtemps dans ma jeunesse et ayant fait le tour de tous les régimes extrémistes (qui effectivement peuvent s’avérer utiles dans un premier temps) j’en suis depuis longtemps revenue aux mêmes conclusions que vous. » (Françoise)
« A une époque où l’on appelait ce régime le végétalisme, que j’ai pratiqué durant des années, je voudrais dire que celui-ci a fait beaucoup de dégâts dans mon corps et mon cerveau : inflammations chroniques des intestins, grande fatigue constante, et perte de mémoire irréversible. Depuis une vingtaine d’années, je mange à nouveau de la viande, du poisson, des fruits de mer, et des oeufs, et je ne suis plus fatiguée ». (Maryse)
Et en effet, je tiens à le REDIRE HAUT ET FORT :
Il est risqué de manger végétalien, c’est-à-dire sans œuf ni poisson.
Je confirme : le régime végétalien peut causer des CARENCES graves
Comme je le disais dans ma lettre précédente :
- il faut bien s’y connaître pour équilibrer correctement un régime végétalien ;
- et il faut acheter beaucoup de compléments alimentaires, pour être sûr de ne pas avoir de carence dangereuse.
Attention, cela ne veut pas dire que c’est impossible.
Si vous savez parfaitement ce que vous faites, vous pouvez vivre plus de 100 ans et en pleine forme, avec un régime végétalien !
Le problème, c’est que beaucoup de vegans sont franchement ignorants en micro-nutrition… et les commentaires que j’ai reçus me l’ont hélas confirmé !
A vous lire, chers vegans, la plupart d’entre vous ne connaissent qu’un seul risque de carence, la vitamine B12.
Les risques de déficience en choline, en oméga-3 ou en vitamine A, on dirait que vous ne voulez pas en entendre parler !
Beaucoup de vegans m’ont écrit pour me dire qu’ils ont des « prises de sang parfaites ».
Mais le problème, c’est que les prises de sang standards ne détectent pas de carence en choline, en oméga-3 ou en vitamine A !
Même des carences en fer, zinc, magnésium et en vitamine B12 peuvent passer inaperçues dans une prise de sang !
Encore une fois, je ne dis pas qu’il est impossible d’être vegan et en bonne santé… je dis juste qu’il est très important de faire ce qu’il faut pour éviter les carences !
J’en rajoute une couche : encore d’autres carences pour les végétaliens
Et en plus, j’ai même oublié dans mon article de parler de certaines carences nutritionnelles :
- Carence en L-carnitine[1] : je suis assez impardonnable de l’avoir oublié, tant la L-carnitine est un nutriment précieux pour notre santé !
Par exemple, des chercheurs de la prestigieuse clinique Mayo aux Etats-Unis ont découvert que la L-carnitine réduit de 27 % la mortalité après une attaque cardiaque[2].
D’autres études ont montré qu’une carence en L-carnitine accroît le stress oxydant chez les sportifs[3]… et pourrait rendre les hommes moins fertiles[4] !
Mais surtout, la L-carnitine est indispensable au bon fonctionnement de nos mitochondries, les petites centrales énergétiques au cœur de nos cellules.
Or des médecins de pointe pensent que le cancer est lié à un dysfonctionnement de nos mitochondries[5]… et c’est sans doute vrai également pour Alzheimer[6] et d’autres maladies chroniques.
Ce n’est donc pas le moment de se priver de L-carnitine… et savez-vous où l’on en trouve ?
Essentiellement dans la viande rouge !
Heureusement, on en trouve facilement en complément alimentaire – mais manifestement, la plupart des vegans ignorent totalement qu’ils devraient en prendre régulièrement !
- Carence en taurine et créatine : ces carences sont moins vitales mais je les signale tout de même pour être complet.
Les végétaliens tendent à manquer de créatine… résultat : quand on leur donne ce nutriment en complément alimentaire, leurs facultés intellectuelles s’améliorent[7] ! Et ce n’est sans doute pas le seul bienfait de ce nutriment, qui pourrait aussi prévenir les AVC[8].
Quant à la taurine, il est bien établi que les végétaliens ont des taux anormalement bas[9], ce qui est un accélérateur de vieillissement.
Ma conclusion sur les risques de CARENCE des vegans
Donc OUI, il est parfaitement possible de manger vegan et d’avoir une santé extraordinaire.
Simplement, cela exige de bien s’y connaître et d’avaler beaucoup de compléments alimentaires.
Ce n’est pas un problème en soi – je recommande moi-même à tout le monde de prendre certains compléments alimentaires, surtout après 50 ans.
Le vrai souci, c’est que beaucoup de vegans refusent de reconnaître les risques de carence, par idéologie pure et simple !
Certains d’entre eux n’hésitent pas à dire n’importe quoi (par exemple, vous lisez un peu partout sur Internet l’idée farfelue selon laquelle la taille de nos intestins prouverait que l’homme est végétarien et non pas omnivore).
Je respecte profondément les convictions des vegans, et il ne me viendrait pas à l’idée de les empêcher de vivre selon leur spiritualité.
Mais je leur demande d’arrêter de se voiler la face sur la réalité scientifique du régime végétalien et la nécessité absolue de bien équilibrer leur alimentation !
Les vegans disent que leur régime est bien meilleur pour la santé que de manger des steacks-frites tous les jours – et c’est VRAI, évidemment !
Oui, vous serez toujours en meilleure santé en mangeant uniquement des végétaux plutôt qu’en vous gavant de pizzas, burgers et autres aliments industriels ultra-transformés.
Mais si je vous écris cette lettre, c’est pour vous aider à atteindre une santé optimale…
L’objectif de mon projet Santé Corps Esprit, c’est que chacun d’entre vous puisse vivre à 100 % de ses capacités, au moins jusqu’à 100 ans !
Et je suis désolé, mais pour la majorité des gens, c’est strictement impossible en suivant un régime purement végétalien, sans complément alimentaire.
Et quand mes amis vegans me jurent qu’ils « se sentent très bien », je les invite à se méfier, car certaines carences mettent des années avant de produire leurs méfaits !
Cela étant précisé, je dois reconnaître que le débat est plus ouvert sur la question ETHIQUE.
Peut-on tuer des animaux sans les faire souffrir ?
Les vegans disent qu’il est impossible de manger des produits animaux sans les faire souffrir.
Voici ce que dit avec force le commentateur « Hingue » :
« Vous êtes pour le fait de tuer des animaux à condition de ne pas les faire souffrir !!! Mais c’est IMPOSSIBLE ! En admettant qu’ils aient vécu une belle vie heureuse en extérieur, sans surpopulation, chouchoutés par leurs éleveurs etc (seule une minorité d’animaux ont cette chance-là), que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand on les matraque pour les obliger à monter dans le camion qui va les transporter vers l’abattoir (ce mot à lui seul me glace le sang) : ils vont voyager des heures, voire des jours pour certains d’entre eux au travers de l’Europe, sans eau sans nourriture sous la chaleur étouffante ou dans un froid glacial (je pense aux poulets que l’on aperçoit sur les extérieurs des camions). Beaucoup meurent d’ailleurs pendant ce transport.
Que croyez-vous qu’il se passe dans leur tête quand, arrivés à leur destination finale, issus ou pas d’élevages respectueux de leur bien-être, abattoirs bio ou pas (voir l’exemple de l’abattoir de Vigean !), ils entendent leurs congénères hurler dans les couloirs de la mort, ils sentent ces odeurs de sang et de tripaille (avez-vous déjà entendu des petits veaux ou agneaux PANIQUES appeler leur maman ? ) : vous croyez vraiment qu’ils ne savent pas ce qui va leur arriver ? Vous croyez vraiment que leur mort pourra être douce ? Et je ne parle pas des étourdissements RATES… Si toutefois un étourdissement était programmé…
Et que penser des poussins femelles des races de poulets à viande qui sont passés vivants, et conscients, au broyeur, ceci pour gagner du temps… Côté races de ponte, cette fois-ci ce sont les poussins mâles qui sont passés conscients au broyeur… COMMENT osez-vous dire qu’il pourrait y avoir une mort douce ??? »
A cela, je voudrais répondre une chose : oui, l’abattage des animaux sans souffrance est impossible dans le système actuel.Mais n’oublions pas que l’utilisation des abattoirs est très récente dans l’histoire.
Jadis, c’était l’éleveur qui tuait sa bête directement sur place, sans stress ni souffrance.
Ensuite, il y a eu des petits abattoirs dans chaque village – ce qui épargnait aux animaux les fameux transports en camion.
Mais ils ont été rachetés progressivement par des industriels, qui les ont regroupés en d’énormes usines. Et ils ont forcé le gouvernement à mettre en place des normes sanitaires… qui sont impossibles à respecter avec un abattage à la ferme…
…et c’est ainsi qu’abattre ses animaux traditionnellement est devenu interdit !
Aujourd’hui, certains militants demandent des abattoirs mobiles, qui se déplacent de ferme en ferme.
C’est une solution intéressante, mais il y en a sans doute d’autres.
Oui, il faut faire preuve de créativité, d’imagination… Mais le jeu en vaut la chandelle !
Et l’argument écologique, alors ?
Enfin, il y a l’argument écologique en faveur du véganisme.
Pour Sandrine, comme pour d’autres vegans, il n’y a pas photo :
« Pour ce qui est des conséquences désastreuses au niveau écologique, je vous invite vivement à vous renseigner !! les preuves quant aux besoins en eau pour produire 1 kg de protéines animales sont effarantes ! de plus, 70 % des terres mondiales sont destinées aux céréales pour les animaux alors que la famine disparaîtrait si on utilisait ces surfaces pour les hommes. »
De mon côté, chère Sandrine, je vous invite (ainsi que tous les lecteurs intéressés) à lire ce dossier très bien fait de l’INRA.
Ce rapport bat en brèche beaucoup d’idées fausses sur l’élevage… et notamment la quantité d’eau qu’il faut réellement pour fabriquer 1 kilo de viande.
Dernière question : l’élevage est-il indispensable pour enrichir les sols ?
Pour Christophe, c’est clairement « non » :
Je m’inscris en faux sur ce que vous dites concernant l’épuisement des sols, et les engrais d’origine animale comme seuls engrais efficaces et naturels utilisables en agriculture biologique. L’agriculture conventionnelle épuise et détruit les sols, par le labour et les utilisations d’engrais chimiques et de pesticides, fongicides et autres cides… Mais l’agroécologie et la permaculture non, et les engrais verts (notamment légumineuses) et/ou un bon compost sont des « engrais » suffisants pour éviter l’épuisement des sols cultivés en polyculture…
Est-ce que la permaculture végétale pourrait être la réponse aux problèmes de la planète ?
Je ne sais pas, je l’avoue très humblement.
Mais si vous avez des convictions à ce sujet, n’hésitez pas à les partager en commentaire de cet article !
Et pour conclure, je voudrais donner la parole à Karen, une vegan constructive, qui propose une réflexion intéressante :
Si tout le monde devenait vegan l’espace de 2 mois les industriels seraient obligés de changer le mode d’agriculture, l’alimentation des animaux et le système inhumain des abattoirs.. Le peuple a toujours eu le pouvoir mais il l’a oublié alors on râle chez soi et on ne fait rien c’est pour cette raison que j’ai fait ce choix . C’est en réaction à cette surconsommation récente de produits animaux. C’est dans ce sens-là que ça peut marcher je pense : tout stopper pour reprendre mieux …Ce n’est que mon avis mais je vous remercie pour cette lettre car si des personnes veulent être vegan elles sauront qu’il faut se supplémenter….Belle continuation à vous et merci aussi pour les commentaires écrits c’est très intéressant à lire …
PS : je tiens à remercier chaleureusement mon ami Julien Venesson, écrivain, journaliste scientifique et auteur de nombreux best-sellers, qui m’a apporté de nombreuses idées précieuses pour cette lettre.
Pour poursuivre la réflexion, je vous invite à lire son article « L’homme est-il végétarien par nature », publié sur son site il y a quelques années.
Je recommanderais à ceux qui ne supportent pas le point de vue des autres d’aller se faire soigner ou de changer de planète.
Je ne me lancerai pas perso dans un régime végétarien de peur de développer des carences et je crois qu’à partir d’un certain age on doit respecter un régime très équilibré.
Alors SVP les extrémistes végétaliens ou riens calmez vous et respectez les avis des autres.
L’homme est omnivore. C’est un fait.
Le problème vient plus de la manière dont sont traités les animaux avant de finir sur nos tables : l’élevage en batterie où l’animal ne sort que pour aller à l’abattoir, les transports sans tenir compte des besoins des animaux, les abattoirs où les animaux sont brutalisés et enfin les mises à mort dans la souffrance. Tout cela est scandaleux et ne devrait pas être.
je n’ai pas de compétence alimentaire mais le problème est simple : peut-on tuer pour se nourrir ? Les millénaires de pratique n’en font pas une réponse affirmative. Les animaux ont autant le droit de vivre que le humains qui s’imaginent supérieurs. Le respect de la vie sous toutes ses formes améliorera l’humanité des humains et élargira leur vision. Comme vous dites il est possible de bien se nourrir sans tuer. La nourriture n’est pas que dans l’assiette. Nous nous nourrissons d’émotions, d’amour, de beauté, de soleil.
Votre commentaire subjective m’a décidé de désabonner de vos courriels. Je suis vegan depuis 35 ans et je ne souffre aucunes carences dont je ne connais pas déjà les “antidotes”. Dans la crise humanitaire actuelle, ce n’est PAS le moment de mettre en doute l’inclination d’une personne intelligente a devenir vegan. C’est l’avenir de la nutrition pour les êtres humains, si ou non vous l’acceptez. Je suis déçu que vous présentez une évaluation si “lestée” contre le régime végétal, sans vraiment soutenir les avantages apparentes de ce style de vie. Enfin, avant de critiquer la bonne intelligence des vegans, mieux vaut bien exprimer vos réservations sur la continuité d’une alimentation humaine qui saccage les ressources naturelles de la Terre!
Je suis ecossais d’origine, mais citoyen de France depuis des décennies, donc ne me taquinez pas de “anglo-saxon avec préjugés”!
Le 18 avril 2016, en réaction aux jérémiades contre les animaux égorgés, j’adressai le message ci-après au Courrier des lecteurs du Dauphiné libéré; il n’a pas été publié.
PAUVRES BÊTES
Écrasés par milliers dans le chalut, puis vidés comme des gravats dans une cale réfrigérée, bof, des harengs… Un hameçon tranchant et une agonie par asphyxie, ah, la truite du père Eugène ! Oh, votre sort est bien moins cruel que celui du pauvre agneau que l’on égorge pour l’Aïd ou pour Pesha. En sommes-nous bien sûrs, nous les mangeurs de poisson ?
Parce que la brebis n’est certes pas stressée par le loup, ni le zèbre par le lion, ni le gnou par le crocodile, ni même l’ablette par le brochet. Chacun est sûrement anesthésié avant la morsure finale, ben voyons ! Il n’y a pas jusqu’aux herbes qui ne se préviennent à distance de la dent de la vache : elles ne soufrent pas, comme le prétend Théodore Monod, mais elles se rendent immangeables !
Le respect d’autrui, c’est une idée humaine, aussi méchants que nous soyons.
Le 12 octobre 2019, en réaction à la “profession de foi” des Végans, j’adressai cet autre message au Courrier des lecteurs du Dauphiné libéré qui l’a publié le 19.
Certes, je n’ai aucune prétention médicale, et de peux donc juger de la pertinence de vos travaux, mais sur le plan de “l’idéologie”, j’ai mon mot à dire, comme tout le monde.
VÉGAN
Combien j’admire votre profession de foi : “Respect des êtres vivants”.
Mais, dites-moi, à part l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez, et le sel dont vous saupoudrez vos aliments, qu’y a-t-il dans votre assiette qui ne soit pas vivant ?
La salade, les radis, les asperges ou les fruits ?
Pire : lorsque vous consommez du pain, des lentilles ou du soya, des noix ou des châtaignes vous consommez des graines dont chaque germe est promesse de vie. Ah oui, “le grain de blé ne souffre pas”, disait Théodore Monod ; qu’en savait-il ? Et lorsque l’on voit le grain de blé concassé, pillé comme pierres à ciment, eh bien, on a des doutes !
Et les champignons, que vous consommez avant qu’ils soient “trop faits”, c’est-à-dire bien avant que leurs spores aient pu atteindre leur maturité et eu le temps de se disséminer.
Phytothérapie, ça coule de source, et cosmétiques, Argan et Amande douce.
Ni beurre ni saindoux, qui sont des produits animaux, mais de l’huile, évidemment. Pas d’huile de palme, cela va de soi, mais des huiles végétales : tournesol, colza, pépins de raisins… ce sont des graines que l’on écrase ; ne reste plus que l’huile d’olive dont les noyaux sont respectés… ah, “y en n’aura pas pour tout le monde” ? Bof ! puisque que l’espèce humaine est en trop sur cette planète…
Lorsque vous consommez un artichaut, savez-vous que vous tuez le bourgeon d’une fleur… qui aurait donné des graines, promesses de vie ?
Une exception pour les fruits qui sont voués à disparaître consommés par des animaux qui transporteront la graine où elle assurera la migration de l’espèce. Mais attention, ni les fraises, ni les framboises, encore que les graines survivront dans vos déjections… mais déposez-les dans la nature !
Consommez-vous des oeufs ? Non, vous avez tort : tous les oeufs que l’on vous offre ne sont que des ovules non fécondés qui, de toutes façons, pourriront ou seront nourriture pour des prédateurs autres que vous-même !
Tout cela est scrupuleusement “Bio”… un mot dont vous semblez ignorer la signification !
Ah oui, on peut “vivre d’amour et d’eau fraîche”… “certains ont essayé, ils ont eu des problèmes”.
Rappel : Théodore Monod, gourou de l’écologie, pouvait écrire : “… si bien que l’Adam de la Genèse avait un régime d’australopithèque…” une référence !
Vous avez parfaitement raison.
Le végétarisme en général est instrumenté par le mondialisme. Dans sa composante extrémiste, qui est souvent aussi discrète qu’implicite, il prône la disparition de la diversité au profit de terres agricoles à haut rendement. Il est démontré que ce végétarisme inverti tue définitivement une quantité vertigineuse d’animaux, détruisant toute la chaîne alimentaire qui suit.
En ce qui concerne le mode de nutrition de l’humain, il reste beaucoup à faire à propos de l’idéologie totalement déraisonnable du régime alimentaire unique à l’année, qui n’est possible qu’avec l’ensemble technologique récent des moyens de production, de transformation, de conservation et de transport.
En hiver et en été les nutriments disponibles lors de notre évolution étaient très différents : glucides en été et pas de glucides en hiver. Ainsi s’alternaient depuis des centaines de milliers d’années le fait de faire du gras ou de le dépenser ; d’être en état de “glucose” ou en état de cétose.
Même la stupéfiante révolution mondialiste du néolithique (céréale + légumineuse) n’avait pu totalement éradiquer le double régime. De nos jours, c’est l’été permanent : nous ne savons que faire du gras sans oublier d’ânonner chaque jour que manger du gras c’est mal tout en sachant pertinemment, scientifiquement pour être précis, que c’est l’orgie de glucides qui se transforment en nos détestés bourrelets de graisse.
Un tel point de vue évident change absolument tout et se trouve être extrêmement dangereux pour le business (alimentaire + médical) car les corps cétoniques se comportent comme un médicament à très large bande produit par le foie à partir de nos réserves lipidiques et coulant directement dans notre sang pour nourrir nos organes. Savoir gérer la cétose c’est s’autonomiser, c’est récupérer du contrôle sur sa vie. Encore faut-il savoir que ça existe.
Je trouve incroyable que certaines personnes soient si agressives par rapport à votre lettre qui ne faisait que compléter leurs connaissances et qui les mettait en garde pour la préservation de leur santé. Je ne trouve pas que votre lettre était pro-lobbyiste de l’industrie de la viande, elle était au contraire objective. Après les gens font comme ils veulent. Merci pour tous les renseignements précieux que vous nous donnés.
Bonne continuation.
Bonjour M. Xavier BAZIN
Vous avez entièrement raison et je souscris totalement à votre analyse.
Pour être totalement végan ou végétalien il faut faut prendre d’énormes précautions quand aux carences alimentaires sur le long terme,car au au début tout va bien,on se sent mieux mais petit à petit on s’aperçoit soit d’une fonte musculaire,soit soit d’une moindre résistance au froid et autres déficiences.
Je pense que cela ne convient pas à tout le monde et à tous les âges.
Mais je souscris aussi totalement au principe de limiter au maximum la consommation de produits d’origine animale et que ces animaux soient au moins élevés dans de très bonnes conditions et abattus sans souffrances barbares et inutiles.
L’idéal étant évidemment de ne tuer aucune forme de vie,mais ce n’est malheureusement pas le principe de fonctionnement en ce monde…….
Je suis tout à ait d’accord avec vous. Ces réactions des Végans montrent leur absolutisme. Regardons plutôt la chaîne alimentaire : du plus petit au plus grand, tout le monde se mange, et parfois, sans la moindre élégance. Tous les documentaire animaliers nous le montrent. J’ai vu une fois un babouin dévorer un bébé gazelle vivant en commençant par une patte… Alors, veillons à ce qu nos abattoirs fassent proprement leur travail, et n’oublions pas que nous sommes aussi des animaux (supérieurs, certes), mais animaux quand même.
Laissons les imbeciles se desabonner et s’exclure eux meme.
Ta derniere lettre fera une bonne selection entre les “vrais” et les “faux”