Cher(e) ami(e),
« Je suis mon propre médecin. »
Vous avez certainement le même credo que cet homme, Ron Woodroof, un Texan pas comme les autres.
J’imagine que son histoire (vraie) ne ressemble pas tout à fait à la vôtre… et pourtant !
En 1985, ce cow-boy électricien apprend qu’il est atteint du sida.
Les médecins sont catégoriques : il lui reste 30 jours à vivre.
Qu’à cela ne tienne, il refuse ce sombre pronostic.
Il obtient de l’AZT sur le marché noir à prix d’or – le médicament ne sera autorisé par la FDA qu’en 1987.
Mais il est encore plus malade.
Il se tourne alors vers un médecin mexicain, lui-même radié, qui va lui fournir des traitements alternatifs.
Et devinez à base de quoi ?
Des vitamines, du zinc, de l’aloe vera, mais aussi un mystérieux peptide T, de l’interféron alpha, du composé Q (produit à base de « concombre chinois ») ou encore du DDC (zalcitabine).
(Pour la petite histoire, certains finiront même par être autorisés par la FDA compte tenu de leur efficacité !)
Contre toute attente, Ron survit.
Mieux, il revit… à tel point que
Le cow-boy en bras de fer contre Big Pharma : flagrant délit de ‘’guérison’’
Révolté par la confiscation de ces remèdes interdits mais efficaces, il a une idée incroyable : les importer clandestinement aux États-Unis !
Ce qu’il fera plus de 300 fois à la barbe des autorités américaines.
Et pour ‘’écouler’’ sa marchandise, il fonde un cercle restreint – un buyer club, en 1988.
Pour accéder à ces remèdes alternatifs, Ron demande une cotisation à chaque membre.
Son but n’est pas de s’enrichir personnellement, mais de mettre l’argent dans un pot commun pour acheter ces remèdes au Mexique, mais aussi en Israël ou encore aux Pays-Bas.
Le succès est fulgurant : il faut dire qu’en pleine épidémie du Sida, les malades se ruent au portillon.
La FDA est évidemment furieuse de cette opération clandestine. Et fera tout pour bloquer son développement.
Principe de précaution ou conflits d’intérêts ? Difficile d’avoir la réponse historique.
Quoi qu’il en soit, le club de Ron reçoit des soutiens de taille, même de la part de médecins qui y envoyaient leurs patients en échec thérapeutique.
L’idée fait florès.
Selon des estimations d’un journaliste du Chicago Tribune, en 1991, plus d’une dizaine de buyer-clubs réunissaient plus de 10 000 Américains.
Complotiste ou avant-gardiste, Ron Woodroof rappelait en tout cas l’utilité d’être hors-système :
« Si vous regardez autour de vous, vous ne verrez pas beaucoup de personnes encore en vie avec les saloperies qu’on donne dans les traitements officiels1 ».
Cette histoire, parfaitement véridique, portée à l’écran dans l’excellent film Dallas Buyer Club en 2013, demeure d’une cruelle actualité car
Êtes-vous aussi un Ron Woodroof ? (Nous le sommes tous)
Même si vous n’êtes probablement pas séropositif, il est possible que vous soyez vous aussi en proie à des douleurs handicapantes, voire une maladie grave.
Peut-être même que l’on vous a dit qu’elle était incurable.
Ou que la médecine n’avait rien – ou si peu – à vous proposer.
Aussi extraordinaire soit-elle, l’histoire de de Ron devrait vous rappeler une chose : « vous devez être votre propre médecin ».
Si Ron s’était cantonné à écouter sagement son médecin, il serait certainement mort.
Grâce à sa ténacité, il est décédé 7 ans plus tard… soit 2 555 jours de plus que ce qu’on lui avait annoncé!
Sacrée prouesse…
Attention, je ne fais pas pour autant l’apologie du tout et n’importe quoi, même dans les cas les plus désespérés !
Je rappelle seulement qu’il faut parfois oser sortir des sentiers battus et peut-être créer :
Un Cancer buyer-club : la résistance s’organise ?
Si on transpose l’histoire de Ron à notre époque contemporaine, comment ne pas penser au cancer ?
Avec ses protocoles normalisés, ses résultats discutables mais aussi ses dogmes indiscutables, et surtout ses malades, otages d’un combat qui les dépasse…
Il y a quelques semaines, je vous parlais du bleu de méthylène qui, dès 1906, avait fait preuve de son efficacité sur les cancers.
Pas pour les guérir, mais pour ralentir voire stopper la prolifération et pour améliorer la qualité des vies des malades.
En France, si vous voulez vous en procurer, il faudra vous lever de bonne heure.
Car désormais, très peu de pharmaciens fabriquent des gélules de bleu de méthylène.
Mais surtout, il vous faudra une ordonnance pour en obtenir (et donc un médecin qui sache ce que c’est et comment le prescrire !).
En attendant, les essais cliniques ne sont pas à l’ordre du jour, malgré les études prometteuses en laboratoire et surtout, les témoignages stupéfiants de patients sur les forums.
(Je précise qu’1 kilo de bleu de méthylène coûte… 2 € ! Je vous laisse prendre la mesure avec les traitements de chimiothérapie ‘’innovants’’.)
Et que dire du dioxyde de chlore ? Ou encore de la vitamine C à hautes doses ?
Remèdes interdits ou oubliés – je vous laisse en juger.
Ce que je sais, c’est qu’il est grand temps que chacun d’entre nous se réapproprie sa propre santé… et devienne son « propre médecin ».
Ce n’est plus une option, mais bien une impérieuse nécessité.
Ce qui ne doit pas pour autant vous inciter à tester n’importe quoi, mais bien plutôt à élargir votre horizon thérapeutique.
À faire un pas de côté, à rejoindre des forums de patients, vous documenter et surtout exercer votre esprit critique.
N’hésitez pas à me dire quel remède vous aimeriez que nous explorions ensemble.
Ce sera notre club ‘’à nous’’… à l’heure où accéder à une information dissonante des dogmes médicaux est encore plus délicat que de s’approvisionner en produits alternatifs.
Mais face à l’hostilité ouverte des autorités contre la médecine naturelle, je suis convaincue qu’il est possible de faire bouger les lignes.
Et pour cela, vous êtes manifestement au bon endroit !
Catherine Lesage